Diego, le départ de Vincenzo Nibali semblait libérer une place de leader chez Astana. Pourtant, vous avez choisi de la quitter pour rejoindre Sky. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
J’ai passé deux très bonnes années dans l’équipe Astana, c’est vrai. Mais changer d’équipe, c’était un moyen de franchir une nouvelle étape, de progresser. Je pense que l’heure était venue pour moi de découvrir ce qui pouvait se passer à l’étranger et notamment chez Sky. Je ne parle pas anglais, c’est très difficile, mais je vais travailler tous les jours avec l’équipe pour apprendre la langue.

Quel rôle l’équipe Sky vous confiera-t-elle au cours de la saison ?
Pour le moment, l’équipe me fera confiance sur les courses d’un jour. Je vais viser les grandes classiques comme le Tour de Lombardie ou Liège-Bastogne-Liège. Pour le reste, je me mettrai à la disposition des grands champions qui sont dans l’équipe. J’ai peu parlé de mon programme avec mes nouveaux dirigeants. Nous allons en discuter plus longuement à l’occasion du camp d’entraînement à partir du 9 décembre à Majorque. Un premier stage avait été organisé, mais j’étais alors en voyage de noces. Je pense néanmoins que le Giro devrait figurer à mon programme.

C’est donc une trêve hivernale peu banale que vous avez vécue.
Oui, le mariage s’est déroulé le 8 octobre, une semaine après le Tour de Lombardie. Ça m’a fait beaucoup de bien et ça a fait de cette intersaison une très bonne période et un bon moyen de bien récupérer.

Vous qui êtes issus du VTT, est-ce une discipline vers laquelle vous vous tournez tout naturellement une fois la saison terminée ?
C’est devenu de plus en plus difficile. Le VTT reste une discipline dangereuse. Je préfère donc rester sur la route que ce soit avec un vélo classique ou un vélo de contre-la-montre. Les Strade Bianche sont en quelque sorte un bon compromis. C’est une course que j’apprécie et qui me convient bien. Quand je termine cette course, et que je monte dans le bus, j’ai toujours le sourire.

Les principaux organisateurs envisagent une réduction du nombre de coureurs par équipe au départ de leurs courses en 2017. Quel sentiment portez-vous sur la question ?
Par le passé, les règles ont déjà beaucoup changé. Mais il convient d’étudier tous les aspects de cette question. En passant de 9 à 8 coureurs, on réduit le peloton d’une vingtaine d’unités. Mais quand une équipe se présente sur un Grand Tour avec un leader, elle a besoin de beaucoup d’équipiers pour l’entourer et cela peut s’avérer problématique si elle veut intégrer un sprinteur à son effectif. Je ne sais pas s’il s’agit d’une bonne décision.