Thibaut, le tracé du Tour de France 2017 vous inspire-t-il ?
Forcément ! Quand on voit la répartition des étapes de montagne, le passage par les cinq massifs montagneux, et les difficultés bien étalées, ça donne envie d’y être. Il y aura de la bagarre tous les deux, trois jours, sans qu’une étape ne paraisse plus décisive que l’autre. On ne comptera que trois arrivées au sommet mais on sait que des étapes plus courtes, avec une arrivée un peu plus bas, font parfois autant de dégâts qu’une arrivée au sommet, ce qui n’est pas inintéressant.

La première étape de montagne se présentera après cinq jours de course, chez vous à la Planche des Belles Filles. Quels souvenirs vous évoque cette ascension ?
Ça me remémore évidemment l’édition 2014, que j’ai conclue à la 3ème place du classement général. Cette année-là, j’avais atteint le sommet de la Planche des Belles Filles, à la maison, en 2ème position. Je m’étais mis pas mal de pression car je voulais vraiment réussir. Y retourner, sur une étape tracée autour de chez moi, sera forcément intéressant. Pour moi, gravir la Planche des Belles Filles au bout de cinq jours est un avantage. C’est une ascension qui fait toujours des écarts et qui pourrait déjà être déterminante.

Parmi les spécificités de cette édition, le 14 juillet proposera une courte étape de montagne entre Saint-Girons et Foix, c’est une bonne chose ?
Tout à fait. Nous, coureurs, demandons davantage d’étapes comme celle-là, car ce sont les plus intéressantes. Avec 100 kilomètres et des difficultés ramassées (le col de Latrape, le col d’Agnes et le Mur de Péguère), ce sera une journée pour les attaquants. Les équipes auront plus de mal à contrôler la course et j’espère qu’on aura un peu plus d’étapes comme ça à l’avenir.

Le faible kilométrage de contre-la-montre, 36 kilomètres au total, est-il une frustration ?
Ça ne me dérange pas qu’il y ait davantage de distance chronométrée sur un Tour de France. Mais le parcours est ainsi fait. Le chrono d’ouverture à Düsseldorf (13 km) s’adressera aux spécialistes, ce qui m’intéresse. Quant au contre-la-montre de Marseille (23 km), au Vélodrome et avec la montée de Notre-Dame-de-la-Garde, ça peut être sympa… d’autant plus pour un footeux supporter du Paris-Saint-Germain !

On présente d’ores et déjà l’Izoard comme le juge de paix de ce Tour de France. Le connaissez-vous bien ?
Il y a peu de cols de légende que je ne connaisse pas. Celui-ci en fait partie. Je le pense aussi dur que le Mont Ventoux, donc on ira repérer cela dans le courant de l’année.

A quoi aspirez-vous encore sur le Tour de France ?
J’attends de découvrir le parcours du Giro mardi prochain pour me prononcer quant à une première participation à la course rose, mais ce qui est sûr c’est que je serai au départ du Tour à Düsseldorf. Et j’espère bien au niveau qui est le mien et dans la meilleure condition possible. Je suis au repos depuis trois semaines et je vais reprendre l’entraînement début novembre. Je n’ai plus de séquelles du mois de juillet (NDLR : il avait dû quitter la course en raison d’une infection virale marquée). J’ai bien récupéré, bien soufflé, je me suis bien reposé et ressourcé. Désormais j’espère repartir à 100 % en 2017.

Propos recueillis à Paris le 19 octobre 2016.