Martial Roman conjure le mauvais sort

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

La voilà enfin ! Après trois places de 2 en dix jours, Martial Roman a trouvé - pour la première fois de la saison - le chemin de la victoire ce dimanche sur Vassivière-Feytiat, entre la Creuse et la Haute-Vienne. Le pensionnaire du Team Probikeshop Saint-Etienne Loire s'est imposé dans un sprint à quatre devant Mickaël Larpe (Girondins de Bordeaux) et Théo Vimpère (HP BTP-Auber 93). Pour DirectVelo, le coureur de 28 ans revient sur ce succès et sur ses dernières semaines, faites de manque de réussite, et de doute.

DirectVelo : Cette victoire sur Vassivière-Feytiat doit être un grand soulagement ?
Martial Roman : Oui ! Je tournais vraiment autour depuis un moment. L'équipe a fait un superbe travail toute la journée. Nous étions quatre de l'équipe dans le groupe de 29 à l'avant, avec Mickaël Brun, Guillaume Bonnet et Damien Chareyrron. Nous avons pu ressortir à quatre dans le final, et l'arrivée s'est jouée au sprint. J'ai réussi à me montrer le plus rapide. Je suis effectivement très soulagé d'avoir pu l'emporter car je commençais à me poser des questions.

« J'AI FAIT LE VIDE DANS MA TÊTE »

Que s'est-il passé dans ta tête lors du dernier kilomètre ?
Franchement, je n'ai pas repensé à toutes ces deuxièmes places. J'ai fait le vide dans ma tête. Je me suis simplement concentré sur ce que j'avais à faire. Le sprint a été lancé d'assez loin. Je me suis rapidement retrouvé en première position et là, je savais que j'avais la force et le jus nécessaire pour résister à mes adversaires sur ce faux-plat montant où il fallait de la fraicheur. Je ne voulais surtout pas avoir de regrets dans ma façon de gérer le dernier kilomètre.

Il n'aurait pas fallu une deuxième place supplémentaire...
Ah ça c'est sûr ! Cette collection de deuxième places commençait à me travailler. J'avais conscience d'être en grande condition, dans une bonne période, et il fallait concrétiser car ça deviendra forcément plus compliqué dans quelques semaines. J'ai manqué de réussite ces dernières semaines, mais j'ai également manqué de confiance en moi, c'est certain. Cela faisait deux ans que je n'avais pas gagné. L'habitude de gagner se perd, c'est une évidence. Cela dit, j'en ai quand même vu d'autres, et je me doutais que la chance allait finir par tourner. Mais quel soulagement ! 

« L'AUVERGNE, DIFFICILE A ACCEPTER »

Tu avais donc, en 10 jours d'intervalle, pris la 2e place de la Nocturne de Mussidan, de la 4e étape du Tour d'Auvergne et du GP de Monpazier. Laquelle a été la plus difficile à avaler ?
Les trois étaient décevantes. L'accumulation des places de 2 rend les choses frustrantes. Passer à côté d'une victoire sur le Tour d'Auvergne a été difficile à accepter. C'est vraiment la deuxième place qui m'a laissé le plus de regrets. Mais j'étais également très déçu à Monpazier car j'avais fait la course en tête de bout en bout. C'était également frustrant envers l'équipe. Je voulais leur offrir une victoire. Au moins une. Et c'est enfin chose faite.

Il parait que le plus difficile est de débloquer le compteur...
Je l'espère ! Ce serait génial de pouvoir enchainer. Mais comme on dit, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Sur le papier, il y a encore de belles courses à gagner d'ici la fin de saison. 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Martial ROMAN