«Pensiez-vous à la médaille d’or au départ du contre-la-montre ?
Je suis venu aux JO pour gagner une médaille, quelle qu’elle soit. Quand je suis parti de Suisse, je savais que j’avais tout fait à 100%. La course en ligne était intéressante pour moi. Pas au niveau du résultat mais j’ai gagné beaucoup de confiance. Le moment le plus dur, cela a été les dernières 24 heures. J’étais seul dans ma chambre et je pensais à beaucoup de choses : ma dernière grande course, la peur de l’échec, les détails à bien faire. Je suis sorti de l’appartement et j’ai été discuter avec les escrimeurs, d’autres sportifs, le staff. Ils m’ont dit : ‘’Tu as tout fait à 100 %. Maintenant, repose-toi.’’ Ce matin, je me sentais bien au réveil. J’étais dans ma bulle.
Chez les femmes, Kristin Armstrong a gagné son troisième titre olympique à 42 ans. Cela ne vous fait-il pas envie de pouvoir l’imiter ?
Non. Vraiment pas. J’ai annoncé en début de saison que cela serait ma dernière. Peu importe l’âge, chacun fait ses choix. Je savais que cela serait une année spéciale, avec les classiques, le Tour de France qui passait chez moi puis les JO pour lesquels j’ai tant travaillés. Gagner cette médaille, cela veut dire tellement. Participer au plus grand des événements sportifs, gagner une médaille d’or l’année de ma retraire. Que demander de plus ?
Quelle sera la dernière course de votre carrière ?
Ne me posez pas la question maintenant. Attendez au moins demain. Je veux profiter de tout cela. J’ai dit que le contre-la-montre des JO serait la dernière course où je voulais vraiment performer. Je ne voulais pas faire une dernière saison pour dire au revoir et merci sur toutes les courses. Maintenant, je vais discuter avec mon équipe et mes sponsors pour la fin de saison. Pour l’instant, je suis occupé avec d’autres choses que le cyclisme avec cette médaille d’or. Elle me rend tellement fier. »