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Ferrand-Prévot : «Je suis programmée pour être prête en août»

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Présente au Palais de Chaillot lors du J-100 mercredi, Pauline Ferrand-Prévot a accepté de se confier au Figaro sur sa manière de préparer ces Jeux olympiques à Rio.

Pauline, que représente à vos yeux ce J-100 avant le début des Jeux olympiques de Rio ? Pauline Ferrand-Prévot : C’est une date qui paraît à la fois très lointaine et très proche. Du coup, c’est à la fois excitant et effrayant car on se dit que, quand même, ces Jeux vont arriver bientôt et qu’il s’agit ni plus ni moins que de l’objectif de ma carrière.

En êtes-vous au point d’avoir un calendrier et de cocher les jours ? Non, pas du tout. S’il n’y avait pas eu cette célébration, je pense que je n’y aurais même pas pensé. J’essaie vraiment de préparer cette échéance comme un Championnat du monde ou une grande classique, même s’il ne s’agit pas tout à fait d’une course normale. Donc je n’ai pas besoin de compter les jours.

Physiquement, où en êtes-vous aujourd’hui ? Déjà, je ne suis plus blessée, ce qui est une très bonne chose. Après, je n’ai pas couru de l’hiver et je me suis très peu entraînée donc forcément, la forme va arriver plus tard dans la saison. C’est quelque chose que j’ai dû accepter, ce qui n’est pas facile pour moi. Mais je suis vraiment programmée pour être prête au mois d’août. Que je ne fasse pas de résultats maintenant, c’est normal quelque part. On ne peut pas tout avoir et j’ai clairement ma priorité.

"Tous les ans, je sais que je suis de plus en plus forme au fil de la saison. Je suis dans les temps."

Vous ne nourrissez donc aucune inquiétude quant à un éventuel manque de rythme dont vous pourriez souffrir… Non, car je sens que je ne suis pas loin de mon meilleur niveau et qu’il me manque juste quelques touts petits réglages. Entre mon niveau actuel et celui qui me permettrait de gagner, il ne manque vraiment pas grand-chose. Il faut aussi que j’y crois davantage mentalement. Mais pour répondre à votre question, non, je ne nourris pas d’inquiétude. Tous les ans, je sais que je suis de plus en plus forme au fil de la saison. Je suis dans les temps.

Votre objectif demeure-t-il inchangé, à savoir réaliser le doublé course en ligne-VTT ? J’y vais vraiment pour performer sur les deux disciplines. Après, c’est sûr qu’il est délicat d’avoir deux pics de forme en l’espace d’une seule semaine. C’est même pratiquement impossible. Donc si je dois choisir l’une ou l’autre, je pencherais davantage pour le VTT car c’est une discipline moins aléatoire, lors de laquelle la meilleure s’impose souvent sur la fin.

Comment faites-vous, à l’entraînement, pour travailler les deux disciplines ? Cela nécessite un gros volume d’entraînement. Au mois de mai, je vais axer ma préparation sur le VTT avec des entraînements beaucoup plus courts, mais aussi beaucoup plus intensifs. Ce mois doit me permettre de retrouver la technique du VTT, le coup de pédale nécessaire. Après, on enchaînera les deux.

"Ma relation avec Julien ? J’ai fait le choix d’être heureuse et je le suis. C’est ce qui compte le plus à mes yeux."

Votre entourage vous met-il la pression ? Et en quoi le fait d’être en couple désormais avec Julien Absalon a-t-il changé quelque chose ? Non, pas spécialement, mes proches savent déjà que cela occupe tout ou partie de mon cerveau. Quant à ma relation avec Julien, j’ai fait le choix d’être heureuse et je le suis. C’est ce qui compte le plus à mes yeux. Même si je n’oublie pas que Julien peut aussi m’apporter son expérience.

Le fait qu’il ait une grande expérience des Jeux peut-il vous servir ? Oui, tout à fait. C’est quelqu’un de très calme aussi. Donc forcément, dans notre relation, je vais essayer de prendre tout ce qu’il peut m’apporter, notamment en termes d’expériences.

Il y a un suspense entourant le futur porte-drapeau. Vous, vers qui irait votre préférence ? Je dirais Teddy Riner, de par son charisme et son palmarès. C’est quelqu’un qui représente bien les valeurs de la France et à mes yeux, c’est le grand favori.

Vous imaginez-vous un jour avoir une telle responsabilité ? Cela me ferait rêver. En 2020, pourquoi pas ? Mais pour cela, il faut le mériter et il faut que je sois très performante à Rio. Je pense en effet, comme lui, qu’il est plus logique de prétendre à ce rôle lorsqu’on est déjà champion olympique. Il faut déjà avoir l’expérience de ce que représente un tel titre.

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