Bryan Alaphilppe (Armée de Terre) a pris ce mercredi, au sprint massif, la 2e place de la 3e étape du Tour de Bretagne (2.2). Le coureur devancé par Cyrille Patoux (lire ici) a ainsi obtenu son meilleur résultat en classe 2. "Je suis partagé", dit-il au moment de parler de son étape à DirectVelo.
 
DirectVelo : Comment as-tu vécu le final de cette troisième étape ?
Bryan Alaphilippe : Nous avions une bosse à quatre kilomètres de l'arrivée, puis une grande route en faux-plat montant avant d'avoir une cuvette. J'étais avec mes coéquipiers Romain Le Roux et Yoann Barbas. J'ai attendu l'ouverture. J'aurais peut-être dû lancer mon sprint plus tôt. Mais avec des si, je peux refaire toute la course... C'est comme ça. Je ne savais pas trop comment cette étape allait se passer car nous avions vu au briefing qu'il y avait cette bosse sur le circuit final. Finalement, je me sentais bien dans cette difficulté. Nous avons donc tout joué sur le sprint. C'est aléatoire mais ça s'est plutôt bien passé.
 
« LA FORME REVIENT BIEN »
 
Quel est ton sentiment ?
Je suis partagé. Je n'oublie pas que j'ai couru seulement deux mois l'an dernier (lire ici). Alors d'un côté, cela fait plaisir quand même de jouer la gagne. Mais je suis déçu car comme je l'ai dit j'ai lancé mon sprint trop tard. Cela se joue d'un rien, c'est comme ça...

Où en es-tu physiquement ?
La forme revient bien. Je suis assez en forme. Mais je sens tout de même, notamment au niveau de la force, que j'ai loupé plusieurs mois de compétition en 2015. En tout cas, je suis motivé à fond. Je m’entraîne du mieux que je peux pour redevenir compétitif. Je reviens bien. Je vais avoir un beau calendrier dans les semaines à venir. Après un peu de repos suite au Tour de Bretagne, je vais enchaîner le Tour de Picardie et Paris-Arras Tour. Ce sont deux courses qui me correspondent plutôt bien.

« RENDRE LA PAREILLE A MES COEQUIPIERS »
 
La victoire te manque ?
Cela manque de ne pas lever les bras mais il ne faut pas griller les étapes. Quand j'ai repris en février, au Tour La Provence, j'ai directement senti que je n'étais pas au niveau (lire ici). Mais je savais que cela allait revenir au fil des courses. Cela me fait plaisir d'être dans le coup aujourd'hui. Je suis tombé malade au bout d'un jour sur le Tour de Normandie, j'ai abandonné le lendemain. C'est donc important pour moi de participer au Tour de Bretagne, où nous avons sept jours de course.
 
Qu'attends-tu des dernières étapes du Tour de Bretagne ?
Elles sont difficiles mais on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. Je n'ai pas encore bien regardé le profil des quatre dernières étapes. Je vais aider l'équipe à fond. Mes coéquipiers m'aident depuis trois jours, c'est le moment de rendre la pareille.