Axel Journiaux (Vendée U) s'est imposé ce dimanche lors des Boucles de la Loire (Elite Nationale). Il s'agit de son deuxième succès de la saison, après les Boucles Guégonnaises. A l'issue du podium, le Breton, qui a parfaitement réussi son intégration au Vendée U, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Comment te sentais-tu au départ ?
Axel Journiaux : C'était une course assez difficile, vu qu'il y avait beaucoup de mouvements. Mais je sentais que la jambe répondait bien. Après, c'est facile à dire, mais il faut quand même réussir à être devant. On a réussi à avoir un ou deux gars dans chaque coup qui partait. Ce qui nous permettait aussi de tous nous économiser. On s'est bien partagé les taches. A partir de là, le circuit était sélectif. Ca s'est fait un peu par élimination par l'avant. A chaque fois, j'étais dans le bon coup. J'ai essayé de m'économiser pour tirer mon épingle du jeu dans le final.

« CA S'EST FAIT SUR LE GICLETTE »

Le fait de n'être que cinq au départ vous obligeait de courir à l'avant...
Oui. Surtout que quand on est au Vendée U et qu'on rate le bon coup, on va tout de suite te dire d'aller rouler. Et puis ce n'est pas non plus notre philosophie de course. On est souvent à l'attaque et on essaie toujours de récompenser les attaquants. Et sur des courses de mouvements comme ça, ça fait du bien de taper dedans du début jusqu'à la fin. Ce sont des courses intéressantes.

Comment as-tu manoeuvré dans le final ?
Ca a été compliqué parce que mes deux compères (Geoffrey Thevenez et Julien Pétilleau, NDLR) étaient très costauds. Le circuit final était bien, mais c'était compliqué pour moi d'y faire la différence. Je crois que Julien Pétilleau a eu une crampe aux 600 mètres, quand j'ai attaqué. Après, j'ai viré en deuxième position aux 150 mètres. Sur une arrivée comme ça, j'ai pas mal de giclette et ça s'est fait sur la fraîcheur.

Est-ce que le fait d'avoir couru hier le Circuit du bocage vendéen a eu une incidence sur ta course ?
Oui et non. J'avais mal aux jambes, mais d'un autre côté, j'étais bien dans ma tête et bien dans le rythme. Donc je ne me suis pas focalisé sur le fait que j'avais couru la veille. Maintenant, je suis espoir troisième année, je commence à avoir de la bouteille. J'arrive plus facilement à enchaîner les jours de course.

« REFLECHIR A D'AUTRES OBJECTIFS »

Comment juges-tu ton début de saison ?
Je le juge bon parce que je me suis bien adapté à la philosophie de l'équipe. Quand je ne suis pas bien, j'essaie de vraiment faire le travail pour mes collègues. Et quand je suis bien, j'essaie de mettre au fond. Pour l'instant, je suis complètement satisfait de mon début de saison.

Quels seront tes prochains objectifs ?
Je ne sais pas encore quel sera mon programme à venir. Je vais essayé de me reposer parce qu'on a eu un gros mois d'avril. Mon objectif, c'était Liège-Bastogne-Liège. Maintenant, je vais commencer à réfléchir à d'autres objectifs. Comme on ne fait pas le Tour de Bretagne, je vais profiter un peu de ce temps mort pour réfléchir.

Cela fait trois victoires pour le Vendée U ce week-end...
On s'est rejeté la pression tout le week-end. Ceux qui partaient à Paris-Mantes voulaient qu'on gagne samedi et on l'a fait. Du coup, c'était à leur tour de gagner. Ils l'ont fait aussi. C'était notre tour de gagner cet après-midi. Malgré notre classement en Coupe de France, on est dans une bonne dynamique. La mayonnaise prend bien. On s'amuse tous. Des week-end comme ça, ça fait du bien. Ca remonte le moral de tout le monde, du staff aux coureurs. C'est super.