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Paris-Roubaix : Drucker « dans un mauvais jour »


Jempy Drucker veut encore franchir un cap en signant chez Bora-Hansgrohe (Photo : Gerry Schmit).

Le Luxembourgeois, qui n’a pas ressenti de grandes sensations, a néanmoins terminé à la 69e place.

Même dans un mauvais jour, comme il le résumera après coup, Jempy Drucker s’est efforcé de terminer sur le vélodrome. Pas question d’abandonner un tel «Monument». Après une douche rapide, il s’expliquait avec la gentillesse et la sincérité qui le caractérisent.

À quel moment la course proprement dite s’est terminée pour vous ?

Jempy Drucker : Tôt, déjà. C’était à environ 80 kilomètres de l’arrivée. Je venais de revenir dans le peloton en chasse qui s’était reformé. À Arenberg, je n’étais pas bien placé, il y avait des trous devant moi. J’avais été retardé par la grosse chute (NDLR : à 115 kilomètres de l’arrivée). J’ai donc dû chasser longuement pour revenir, mais devant, le bon coup était parti. J’avais déjà laissé pas mal d’énergie là. J’aurais sans doute pu essayer de m’accrocher davantage, mais je suis honnête, je n’étais pas dans un grand jour. Le reste, c’était survivre jusqu’à l’arrivée.

Vous êtes déçu ?

Oui, je ne le cache pas. J’ai fait d’excellents résultats à Harelbeke (9e) et au Tour des Flandres (19e), mais j’espérais faire quelque chose ici. Ce n’était pas le cas, mais j’essaie de mettre ça sur une balance. Roubaix c’est spécial si on regarde le vainqueur. Ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne, c’est aussi le plus malin.

Il s’agit d’un vainqueur de 37 ans, cela vous laisse une marge…

(Rires) Oui, j’ai encore de la marge ! C’est vrai que Roubaix c’est une course qui se gagne aussi à l’expérience. C’est fait pour les grands moteurs. C’est pédaler avec beaucoup d’explosivité. Avec l’âge, tu as plus de force. Si on regarde les premiers, ce sont de grands rouleurs.

Le scénario de cette édition a été inattendu et marqué par les chutes…

Oui, ce sont les chutes qui ont décidé de beaucoup de choses. La grosse chute a précipité les choses. Mais déjà avant, on ne s’est jamais ennuyé, il n’y a jamais eu de temps mort. Du début à la fin, ça roulait très, très vite.

À un moment donné, alors que vous êtes loin derrière la tête, vous êtes-vous demandé ce qui se passait devant ?

Non, on pense seulement à aller à l’arrivée.

Vous êtes surpris du succès de Mathew Hayman ?

Oui bien sûr, tout le monde l’est. Je pense que personne ne l’avait sur sa liste des favoris. C’est un coureur de classiques. Fin février, j’avais été pris dans la même chute que lui sur le Het Nieuwsblad. Il s’était cassé le radius. Je remarque qu’il devait être plus frais, puisqu’il n’avait pratiquement pas couru en mars aussi et c’est peut-être ça qui a fait la différence.

Vous concernant, après votre coupure, quand ferez-vous votre retour à la compétition ?

Après trois bonnes semaines de pause, je reviendrai sur le Tour du Yorkshire (29 avril-1er mai) et j’enchaînerai avec le Tour de Californie (15-22 mai), le Tour de Luxembourg (1er-5 juin) et le ZLM Tour (15-19 juin).

Recueilli par Denis Bastien, à Roubaix

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