Le Team Pro Immo Nicolas Roux peut souffler. Bon dernier de la Coupe de France avec 0 point au compteur suite aux deux premières manches, les Auvergnats ont su se ressaisir le week-end dernier à l’occasion de la troisième manche, la Boucle de l’Artois. Avec notamment trois coureurs dans le Top 10 du contre-la-montre dominical, la formation au maillot rouge et noir a marqué des points précieux en vue du maintien, qui « reste l’objectif du club en Coupe de France ». Un résultat qui semble en tout cas confirmer la bonne dynamique actuelle d’une équipe qui a connu un début de saison poussif, comme le confirme le directeur sportif Nicolas Chadefaux pour DirectVelo.

DirectVelo : La saison du Team Pro Immo-Nicolas Roux semble enfin lancée…
Nicolas Chadefaux: Oui ! Nous attentions beaucoup de cette Boucle de l’Artois avec la présence du chrono. Nous savions que l’on avait des coureurs très rapides dans cet exercice, et nous avions besoin d’un maximum de points sur cette manche de Coupe de France, que nous attendions avec impatience. Nous avons fait ce que nous avions à faire ce week-end. Pour le classement général, nous ne nous attendions pas forcément à mieux. Le seul regret concerne Sylvain Georges qui n’a pas été faire le sprint le premier jour, ce qui aurait pu nous rapporter quelques points supplémentaires.

« DES VICTOIRES QUI ONT FAIT BEAUCOUP DE BIEN »

Ce rendez-vous chronométré avait-il été spécifiquement préparé ces dernières semaines ?
Disons que Sylvain (Georges) prépare le Championnat de France du contre-la-montre (lire ici). Ce chrono de la Boucle de l’Artois lui servait donc de test dans cette longue préparation. Il est concentré sur l’exercice chronométré depuis un bon moment. Sébastien (Fournet-Fayard) lui aussi avait préparé ce rendez-vous. D’ailleurs, il a dû s’entraîner sur cette distance d’une quinzaine de kilomètres, lui qui est d’ordinaire plus adepte des chronos longue distance. Quant à Maxime (Roger), nous ne lui avions donné le vélo de chrono que trois jours avant. C’était une agréable surprise.  

Ce résultat fait suite aux deux succès en Elite Nationale la semaine précédente…
Le fait d’avoir gagné le Circuit du Bédat, qui est un peu notre Championnat du Monde, avec Maxime Le Lavandier, a un peu sauvé notre début de saison. L’autre victoire de Maxime à Saint-Etienne et celle de Sylvain (Georges) sur le Grand Prix de Vougy nous ont également fait beaucoup de bien, c’est évident. On était quand même proches de la victoire sur d’autres courses mais c’est vrai que l’on peut désormais dire que notre saison se lance maintenant.

« RECONSTRUIRE UN GROUPE PREND DU TEMPS »

Comment expliquer le début de saison poussif de l’équipe ?
L’hiver a été délicat avec le départ très tardif de plusieurs hommes forts vers d’autres équipes, comme Rémi Cavagna, Alexis Dulin, Mihkel Räim ou Martin Laas. Certains transferts ont été finalisés au dernier moment ou presque, et nous n’avons donc eu que quelques jours pour recruter de nouveaux coureurs. Par conséquent, il nous a fallu un moment pour intégrer les nouveaux comme Maxime Le Lavandier ou Yolan Sylvestre. Reconstruire un groupe prend du temps et c’est sans doute pour cela que le début de saison a été compliqué pour nous. Cela dit, des problèmes persistent, notamment pour la Coupe de France.

C’est-à-dire ?
Nous n’avons pas la culture du sprint dans l’équipe. Cette saison, nous n’avons plus un coureur du profil de Mihkel Räim, rapide au sprint et à l’aise dans les bordures. Cela nous manque. On se doute que l’on aura encore du mal à marquer de gros points sur le GP de Nogent-sur-Oise ou le GP de Blangy-sur-Bresle, où il nous faudrait de vraies grosses circonstances favorables pour faire un résultat. C’est la raison pour laquelle en Coupe de France, nous ne visons rien d’autre que le maintien. Il faudra être bon sur le Tour du Lot-et-Garonne dans deux semaines et sur le chrono par équipes du Tour d’Eure-et-Loir. En attendant, j’espère que l’équipe continuera sur sa lancée lors des courses à venir.