«Vous n'étiez pas prévu pour courir ces classiques flamandes. Que s'est-il passé finalement ?
J'en avais marre de rester à la maison, je voulais recourir et retrouver les copains sur les courses. L'ambiance de la compétition me manquait tant. Alors j'ai fait le forcing auprès de mes dirigeants pour qu'ils m'engagent ici. Je crois que tout le monde avaient un peu peur pour mon omoplate. Je sais que si Sylvain (Chavanel) n'avait pas été malade, je n'aurais pas eu ma place dans l'équipe pour ces classiques.
On vous a senti très à l'aise sur ce sprint.
Adrien (Petit) m'a bien aidé dans le final, il est revenu en haut de la côte de Nokere à cinq kilomètres de l'arrivée. Ca m'a rassuré car ça m'offrait une carte supplémentaire pour le sprint, il a su bien manoeuvrer pour me placer idéalement. A 300 mètres, j'ai aperçu Gaviria et avec l'instinct de sprinteur, je me suis jeté dans sa roue. A 150 mètres, j'ai lancé mon sprint, je pensais vraiment que ça ne pouvait pas m'échapper. Juste avant de lever les bras au ciel, j'ai quand même jeté un coup d'oeil sur ma gauche et il y avait là Debusschere.
L'ÉQUIPE
«J'ai besoin d'enchaîner des grandes courses internationales pour passer encore un cap.»
C'est une déception ?
Evidemment. J'aurais bien aimé gagner aujourd'hui mais le fait d'être battu par un Belge après ce qui s'est passé à Bruxelles, est aussi une bonne chose. C'est un bel hommage aux victimes des attentats.
Vous visez maintenant Gand-Wevelgem dimanche ?
Vous visez maintenant Gand-Wevelgem dimanche ?
Je vais faire le GP E3 à Harelbeke vendredi et ensuite Gand-Wevelgem. Je ne sais pas si c'est un choix judicieux de courir avant Gand, mais j'ai besoin d'enchaîner des grandes courses internationales pour passer encore un cap. Mais depuis mon coup d'arrêt avec cette fracture de l'omoplate, j'ai du jus à revendre!»
publié le 23 mars 2016 à 19h13 mis à jour le 23 mars 2016 à 19h32