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[Cyclisme] Jempy Drucker : «J’ai tenu le guidon comme je pouvais !»


Le coureur luxembourgeois est un coriace. (Photo : Archives)

Héroïque, malgré sa blessure à son pouce gauche, consécutive à sa chute samedi dans le Het Nieuwsblad, le Luxembourgeois de l’équipe BMC est allé au bout de son périple, hier. Le voilà requinqué pour la suite de la saison.

Lorsque, au soir du Het Nieuwsblad, samedi, après être allé passer des radios à l’hôpital de Gand (en compagnie de son coéquipier Floris Gerts, le troisième coureur de BMC à avoir sévèrement chuté avec Philippe Gilbert), Jempy Drucker effectua le choix de prendre le départ, dimanche de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, en dépit d’une profonde entaille au niveau du pouce de la main gauche, on pouvait penser qu’il n’irait pas bien loin. Mais le coureur luxembourgeois est un coriace. La preuve…

On se demande bien comment vous avez pu terminer ce Kuurne-Bruxelles-Kuurne avec votre blessure à la main?

Jempy Drucker : Malgré cette blessure qui, c’est vrai, m’a beaucoup handicapé, je me sentais bien. Même si vous vous doutez bien que je n’étais pas très confiant pour aller faire un sprint à l’arrivée (il rit).

Le médecin de BMC, le docteur Dario Spinelli, a fait état d’une entaille profonde au pouce. On ne vous a pas posé des points de suture?

Ce n’était pas possible. C’était à la fois trop profond et mal placé.

Dans ces conditions, comment avez-vous fait pour disputer une classique de pavés?

Ce n’était pas l’idéal, j’en conviens, mais ça allait quand même. Je ne pouvais pas me servir de mon pouce alors je tenais le guidon comme je pouvais! Je tenais plus avec les doigts qu’avec la paume de la main. Et je m’efforçais de ne pas serrer trop fort.

Vous teniez à aller au bout?

Oui, car je voulais absolument regagner de la confiance. Si tu perds le moral, ce n’est pas l’idéal. Non seulement j’ai pris le départ, mais je suis parvenu à aller au bout. Je suis content de ça.

Comment est survenue votre chute?

Je venais de tourner à droite dans le Haaghoek. Cent mètres après le virage, je casse net mon guidon. J’ai essayé de rattraper le coup car je ne tombe pas souvent. Mais ma main gauche s’est retrouvée plongée dans ma roue avant. D’où ma blessure. Philippe Gilbert et Floris Gerts sont aussi tombés car ils étaient avec moi à ce moment-là de la course.

Le succès de Greg Van Avermaet vous a-t-il consolé?

Oui, c’est très bien pour Greg et pour l’équipe. On a beaucoup travaillé pour y arriver. Depuis le temps, il le méritait. Il a toujours cru en lui, c’est bien qu’il remporte enfin sa classique. Je pense que ça va lui faire du bien pour la suite de sa saison. Il va gagner beaucoup de confiance. Il sait désormais qu’il peut claquer un monument.

Vous l’accompagnerez d’ailleurs samedi sur les Strade Bianche puis sur Tirreno-Adriatico…

Je pense qu’il sera notre leader en Toscane. Il est très fort. Moi, je vais découvrir ces courses et je suis assez impatient.

Vous devrez effectuer des soins?

Oui, il faudra que la plaie ne s’infecte pas et cicatrise. Mais ça devrait aller. Je veillerai à bien guérir…

Recueilli par Denis Bastien

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