VC La Pomme Marseille : « Vraiment une belle équipe »

Le VC La Pomme Marseille a intégré cette année la Division Nationale 3. Après une première année compliquée l'an dernier, le club marseillais a réussi ses premières courses. A Brignoles, ils étaient trois dans le Top 10 (lire ici). Jonathan Couanon s'est classé 8e d'une épreuve des Boucles du Haut-Var.
Le directeur sportif Mathieu Delarozière a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment sur le GP Souvenir Jean-Masse de tes coureurs ?
Mathieu Delarozière : C'est un rendez-vous important pour nous. C'est un peu notre Championnat du Monde. Au lendemain du Grand Prix du Pays d'Aix, c'est une sorte de deuxième manche de la Coupe de France. Cette course tient à cœur à nos coureurs. J'ai disputé plusieurs fois cette épreuve en tant que coureur et j'ai du mal à l'apprivoiser. Il faut de l'expérience et de la force. Même si notre fil rouge est la Coupe de France, j'avais mis cette épreuve dans la tête de mes gars. Ils étaient tous motivés. Nous avons reconnu intégralement le parcours. Nous avons monté dix fois à fond à Belcodène, une des difficultés du parcours. Cette année, à l'inverse de 2015, j'ai dû faire une sélection. J'avais sept coureurs compétitifs au départ. Ils ont appliqué les consignes à la lettre. Il ne manque pas grand chose pour faire un gros résultat (Jonathan Couanan termine 21e à 15'' de Bastien Duculty, après avoir été échappé, NDLR). Il y avait encore nos sept coureurs dans le peloton, sur le circuit du Régage, alors que 100 coureurs étaient passés à la trappe. Pour une équipe jeune, il y a de quoi être satisfait même s'il ne faut pas vendre la peau de l'ours. Tout le boulot réalisé paie. On a vraiment une belle équipe ! J'aurais aimé courir dans cette équipe. On se régale à partir en déplacement avec ce staff et ces coureurs.

« ON FAIT LA COURSE »

T'attendais-tu à un aussi bon début de saison ?
On a fait un gros boulot hivernal. Nous avons fait quatre stages. Ce sont mêmes les coureurs qui m'ont incité à faire des rassemblements. C'était un peu creux en janvier, et les coureurs ont dit que ça serait bien de se regrouper. Ils avaient envie de se revoir. Nous avons ajouté un week-end de stage. Je voyais que tout le monde marchait à l'entraînement mais on ne sait jamais trop le niveau des autres équipes. J'ai que des locaux. Nous avons mis des entraînements en place chaque semaine. Nous avons quinze     Espoirs et j'ai vu que tout le monde ou presque marchait. Le problème est de faire les sélections... Il y a les résultats mais aussi l'état d'esprit. Nous sommes aussi nombreux que les DN1 dans les coups. On fait la course, il faut continuer ainsi...

Il y a une grande différence par rapport à l'an dernier...
L'an passé, je n'avais pas choisi mon équipe. J'avais pris les jeunes qui étaient déjà au club. Au début, j'étais rêveur. Je voulais faire des miracles. Mais si on n'a pas des jeunes qui ont l'envie... Je ne ne veux pas critiquer mais encore une fois, là j'ai vraiment choisi mes coureurs. Je voulais des bagarreurs, des gars qui ont les crocs, des motivés... Il y a des mecs qui viennent du VTT, des locaux... L'an dernier, j'avais des coureurs originaires de loin, des rêveurs... Certains de nos coureurs n'ont pas dix courses sur route dans les jambes, mais ils étaient prêts à s'investir dans notre projet. C'est ce que je voulais... Je suis content de voir que cela paie. L'an dernier, je perdais un peu le moral de voir qu'avec tout le travail effectué on n'avait pas forcément des résultats...

« GAGNER LES COURSES GRACE AU COLLECTIF »

Quelles seront les ambitions en Coupe de France DN3 ?
Nous avons une des équipes les plus jeunes du circuit. Nous avons accompagné nos Juniors dans un projet. On joue déjà la gagne sur un Jean-Masse. Nous n'avons pas encore Sofiane Merignat. J'ai un vivier de seize coureurs... Sur la Coupe de France DN3, je veux qu'on aille jouer la victoire dans les manches. Je ne veux pas qu'on calcule les points. On ne vise pas une remontée rapide en DN1, on ne veut pas faire de concurrence avec l'équipe pro. On veut que les coureurs prennent du plaisir ensemble. Ils doivent chercher à gagner les courses grâce au collectif.

Pourquoi Sofiane Merignat a manqué le GP Souvenir Jean-Masse ?
Il a été un peu embêté au genou après la saison de cyclo-cross. On a un bon staff médical, on a vu qu'il ne pouvait pas se rétablir pour le début de saison, on l'a donc fait se reposer. Il reprendra ce dimanche au Grand Prix de Montastruc. Quand il voit la dynamique dans l'équipe, il a vraiment les crocs pour reprendre. J'ai essayé de le calmer... Il tiendra la baraque quand certains seront fatigués. Il en verra d'autres des Jean-Masse, et il y jouera la gagne.

Crédit photo : Jean-Michel Ruscitto - www.directvelo.com
 

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