François Pervis est dans la dernière ligne droite de sa préparation pour le Championnat du Monde sur piste. A Londres, à partir du 2 mars, le Mayennais s'alignera sur la vitesse individuelle et le keirin dont il est le tenant du titre. Avant ce premier grand rendez-vous de l'année, cinq mois avant les Jeux olympiques de Rio, il répond aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Par rapport à l'an dernier, comment te sens-tu physiquement et moralement avant le Championnat du Monde ?
François Pervis : A deux semaines  des Mondiaux, je me sens encore très fatigué car je sors d'un gros bloc intensif. J'ai deux semaines pour récupérer et retrouver un maximum de fraîcheur. L'année dernière, j'avais trois titres à défendre, à domicile qui plus est. L'implication n'était pas la même. Et puis, cette année, mon objectif est ailleurs...

En quoi est-ce difficile de préparer deux grands rendez-vous la même année, les JO et les Championnats du Monde ?
C'est difficile car nous n'avons pas assez de temps pour récupérer du premier et refaire des blocs de travail pour le deuxième, tout en étant frais et dispos que ce soit physiquement ou mentalement. C'est pour cela que ces Mondiaux de Londres ne sont pas préparés avec autant d'importance que d'habitude.

« BILAN TRES MOYEN EN COUPE DU MONDE »

Tes problèmes de dos sont-ils réglés ?
Oui et non. J'ai un problème depuis 2004 et il ne sera jamais réglé. Je dois apprendre à vivre avec. Je suis obligé d'aller régulièrement chez l'osthéo pour que la douleur n'empire pas.

Quel bilan fais-tu de ta saison en Coupe du Monde ?
C'est très moyen, avec deux places de 4e, en keirin et en vitesse. Malgré tout, c'était prévisible car certaines nations avaient besoin d'être performantes pour aller chercher des quotas pour se qualifier aux Jeux Olympiques. Leurs coureurs jouaient donc plus ou moins leur saison sur ces manches de la Coupe du Monde. Les coureurs français n'ont pas du tout préparé ces manches comme un objectif.

En as-tu profité pour repérer de nouveaux adversaires en keirin et en vitesse ?
Pas en keirin mais sur la vitesse individuelle, une nouvelle génération commence à prendre le pas sur l'ancienne. Je pense à Jeffrey Hoogland, le Néerlandais très impressionnant tout l'hiver comme l'Australien Patrick Constable vainqueur de la dernière Coupe du Monde ou Max Niederlag, tous encore Espoirs.

DEUX MANCHES ET UNE BELLE FACE A L'ALFA-ROMEO

Après avoir défié un cheval sur un hippodrome, tu fais la course avec une Alfa-Roméo dans une publicité. Comment s'est réalisé ce film (voir ici) ?
J'ai eu un premier contact avec eux en novembre 2014, après la non-reconduction de mon partenariat avec Kia. J'ai fait faire un baptême sur la piste de Saint-Quentin à tous les cadres de la société Alfa-Roméo. C'est là que je me suis présenté pour leur présenter mon projet.
Le tournage a eu lieu en août 2015 sur le vélodrome de Roubaix puis sur le circuit de Mortefontaine, derrière le Parc Astérix, au nord de Paris.
Nous avons fait trois prises. J'en ai gagné deux mais c'était grâce au temps de réaction trop long du pilote au démarrage. A la 3e prise, il est parti dans le bon tempo et il a fini par me battre. C'était sur 100m. C'est passé sur Auto-Moto sur TF1. La vidéo du défi a été vue plus de 500 000 vues en seulement 48h ! C'est énorme ! L'objectif est largement réalisé et dépassé.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - DirectVelo.com