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Romain Bardet : «C'est le grand départ»

Romain Bardet sera le seul leader d'AG2R sur le Tour de France. (S. Boue - L'Equipe) (L'Equipe)
Romain Bardet sera le seul leader d'AG2R sur le Tour de France. (S. Boue - L'Equipe) (L'Equipe)

Après une reprise tranquille au GP La Marseillaise, Romain Bardet débute réellement sa saison à Oman. Avant de penser à la Grande Boucle, le Français veut retrouver la forme en vue du mois de mars.

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«Vous avez disputé votre première course au GP La Marseillaise (28e), peut-on considérer que vous débutez vraiment votre saison à Oman ?
Ici, c’est le grand départ. La Marseillaise (31 janvier) c’était bien pour accrocher un dossard parce que ça aurait fait long, sinon, de ne pas courir jusqu’ici. Mais c’était en plein cycle de préparation. Là c’est le début des courses par étapes même si je suis encore en construction de ma forme. C’est l’heure où les choses un peu plus sérieuses commencent.

Pourquoi venir ici, à Oman, et pas au Tour d’Algarve ou à la Ruta del Sol ?
C’est une course que j’avais bien aimée il y a deux ans, j’y ai fini meilleur jeune. J’avais apprécié les routes et la difficulté de l’épreuve. Le parcours s’est même un peu durci depuis. Quatre des six étapes sont assez difficiles. C’est une très bonne préparation et ça me permet de courir sous des grosses chaleurs. Pour mon organisme ça peut être bénéfique en vue des futurs évènements de l’année. En plus, il n’y a pas trop de décalage horaire (3 heures) et le voyage n’est pas trop long.

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«Je risque d'être un peu court par rapport à ceux qui sortent du Down Under»

C’est pour cela qu’on ne vous a pas vu au Tour de San Luis ou au Down Under ?
Oui. Je trouve que les courses en janvier, c’est un peu tôt, je préfère m’entraîner en France ou en Espagne. Mais là, à Oman, c’est cohérent en vue des échéances du mois de mars : Paris-Nice et le Tour de Catalogne.

Que visez-vous ici ?
Je ne sais pas trop. Je reprends et je risque de manquer un peu de rythme par rapport à ceux qui ont déjà couru. Je n’ai disputé que la Marseillaise et je risque d’être un peu court par rapport à ceux qui sortent du Down Under par exemple. J’espère améliorer ma condition au fil des jours et sortir bien pour le mois de mars.

Il ne faudra pas s’inquiéter si vous êtes loin au général ?
Ça m’inquiètera un peu quand même. Parce que j’ai bien travaillé cet hiver, mes valeurs sont bonnes à l’entraînement. Mais si ça ne se traduit pas en termes de résultats je me poserai quelques questions quand même. Je n’aimerais pas être lâché, je me dirais qu’il y a quelque chose qui cloche.

«Un leader d'équipe doit avoir des résultats tout au long de l'année»

Quel sera le premier objectif de votre saison ?
L’enchaînement Paris-Nice (du 6 au 13 mars) puis Tour de Catalogne (21-27/03) qui est important au niveau World Tour. Il faudra que je sois présent. Je ne suis jamais à mon meilleur niveau à cette période de l’année d’habitude mais je tiens vraiment à être compétitif sur ces deux semaines de course.

Y’a-t-il des choses qui peuvent se jouer dès maintenant en vie du Tour de France (2 au 24 juillet) ?
Je sais que j’ai besoin de rouler toute l’année pour me sentir bien. Je préfère avoir des résultats pour arriver avec une confiance maximum au Tour.

Avoir des résultats toute l’année, comme Valverde ?
Bien sûr. Ce serait plus étonnant de voir un mec presqu’à la ramasse toute l’année et nous éclater en juillet. Ce sont des comportements qu’on ne doit pas voir dans le cyclisme propre. Si t’es fort en mars, avril ou mai et que tu n’as pas de problèmes de santé, eh bien c’est logique que tu sois dans les meilleurs en juillet. C’est de plus en plus le cas. Il n’y a pas de coureurs qu’on lâche toute l’année et qui nous devancent en juillet, tant mieux. Des coureurs comme Valverde sont toute la saison sur le devant de la scène et j’aimerais me rapprocher de cette caste-là. Un leader d’équipe doit avoir des résultats tout au long de l’année.»

publié le 15 février 2016 à 08h45
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