Plouhinec : « Certainement la dernière à ce niveau-là »

Le 5 mars prochain, Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys) fêtera ses 40 ans. Le lendemain, il devrait s'aligner au départ de Manche-Atlantique. "Le secret de ma longévité c'est surtout ma passion", estime celui qui devrait toujours être sur un vélo en 2017. A la veille de débuter sa saison sur l'Essor Basque, l'ancien Champion de France Amateur fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi as-tu pris l'habitude de débuter tes saisons à l'Essor Basque ?
Samuel Plouhinec : Ce sont des courses que j'apprécie, surtout en raison des parcours. C'est différent du Circuit des Plages Vendéennes, où cela frotte énormément. Je préfère donc m'aligner sur l'Essor Basque, même si la météo est souvent un point négatif.

Avec quelles ambitions vas-tu prendre le départ ?
Je ne m'avance pas trop. J'ai été en rééducation tout l'hiver à cause de mon genou. Je n'étais plus embêté depuis un mois. Puis j'ai eu la grippe dernièrement, j'ai passé quatre jours au lit. J'ai fait ensuite deux jours de vélo avant de commencer à ressentir de nouveau des douleurs au genou. Je n'ai pas fait beaucoup de vélo ces quinze derniers jours. Avant ces soucis, cela allait plutôt bien. Je ne serai sans doute pas au top sur les premières manches de l'Essor Basque, mais cela devrait aller mieux ensuite.

« RETOURNER AU CHAMPIONNAT DU MONDE MASTERS »

Comment vis-tu ces problèmes au genou ?
C'est pénible, surtout que c'est récurrent. Plus le temps passe, plus je ressens des douleurs. Ce problème vient de mon accident en 2010 (lire ici). J'ai arrêté ma saison 2015 mi-septembre à cause de cela. Et je suis rentré au centre de rééducation dès la fin septembre.

Quels sont tes objectifs cette année ?
Je vais prendre les courses au jour le jour. Sur les épreuves où je n'ai pas encore gagné, je serai sans doute un peu plus motivé. Mais je n'aurai pas vraiment d'objectif particulier, excepté peut-être le Championnat du Monde Masters qui aura lieu début septembre. Je souhaite y retourner après mon succès de l'an dernier (lire ici). Mais il se dispute cette année en Australie. Niveau logistique, c'est tout de même plus compliqué à gérer. En tout cas, il n'y a rien de figé pour le moment. J'ai envie d'y aller, j'essaie déjà de m'organiser pour être au départ.

Le Championnat de France est annoncé difficile...
J'y pense toujours, mais je suis quand même moins performant depuis quelques années. Je verrai cela en fonction de ma forme... Le 5 mars, je vais avoir 40 ans quand même !

« PLUS DIFFICILE DE FAIRE ATTENTION SUR LA NOURRITURE »

Et cela te fait quoi ?
En arrivant chez les amateurs, je ne pensais pas courir jusqu'à 40 ans. Le secret de ma longévité est surtout ma passion. Il n'y a pas d'âge pour être passionné. Je continue tant que j'arrive à être performant, afin de pouvoir jouer un rôle sur les courses.

Tu arrives toujours à te motiver pour t’entraîner ?
Toujours. Je ne sacrifie jamais les entraînements à cause du temps par exemple. Naturellement, je fais attention de ne pas trop rouler sous la pluie mais quand il faut aller m'entraîner, j'y vais toujours. Le plus difficile aujourd'hui est surtout de faire attention sur la nourriture. Ce n'est pas évident, surtout avec des enfants.

C'est ta dernière saison ?
Il n'y a rien de fixé. C'est certainement la dernière à ce niveau-là. Je continuerai peut-être mais en disputant moins de grosses courses. En attendant, nous avons été invités sur beaucoup de courses. Nous avons un calendrier bien chargé cette année. Nous allons certainement retourner à Manche-Atlantique par exemple.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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