Jean-Christophe Péraud : «On est nombreux à penser aux Jeux»

  • «Le Giro a un certain charme, je suis content d'y aller..» «Le Giro a un certain charme, je suis content d'y aller..»
    «Le Giro a un certain charme, je suis content d'y aller..» Photo DDM
Publié le , mis à jour
Recueilli par Patrick Louis

Le Toulousain soufflera ses 39 bougies au printemps. Vettétiste de passion, ingénier de formation, routier sur le tard, il sera pour toujours le dauphin de Nibali sur le Tour de France 2014.

Deuxième de la Grande Boucle, champion du monde de cross-country avec l'équipe de France, médaillé d'argent aux Jeux Olympiques, il débute son ultime campagne aujourd'hui à l'Étoile de Bessèges.

Jean-Christophe, votre reprise à San Luis a-t-elle été conforme à ce que vous attendiez ?

Malheureusement oui ! Tout à fait conforme (rires…) C'est vrai que c'est une course très particulière, c'est la première, on est en janvier, on sort de l'hiver français et on arrive en plein été avec 40 degrés, des Sud-Américains qui sont en pleine saison et marchent déjà fort… J'ai l'impression d'avoir bien travaillé, j'ai pris ça comme un stage d'entraînement, ça l'a été. Reste maintenant à capitaliser.

Vous reprenez à Bessèges, presque en terre inconnue…

J'ai essayé de la faire une année et j'étais malade, j'ai arrêté à la deuxième étape ! Ce sera donc un peu comme une première.

Avec un parcours qui ne vous convient pas spécialement…

Non, à part le chrono du dernier jour qui finit en montée. C'est une course à «bordures», je la prends comme une nouvelle préparation, mais si les jambes daignent répondre…

Quel est votre premier objectif 2016 ?

Le premier objectif intermédiaire ce sera Tirreno. On verra là si je suis dans l'allure ou si l'année s'annonce compliquée… comme l'an dernier.

Pourquoi avoir délaissé le Tour de France pour le Giro ?

Pour avoir fait les trois grands Tours. J'ai participé à une Vuelta, à plusieurs Tours de France, il me semblait dommage de tirer ma révérence sans avoir connu le Giro.

C'est un rendez-vous différent avec parfois des étapes bizarres, des cols pas goudronnés…

Le Giro a un certain charme… Je suis content d'y aller, très motivé.

Quelle sera votre ambition en Italie ?

Je sors d'une année difficile, je ne peux pas parler d'ambitions mais je rêve d'en avoir… L'hiver a été bon. Contrairement à l'an dernier je suis parti sur un organisme reposé. J'ai de l'espoir.

2016 est une année olympique, vous y pensez ?

Bien sûr et je pense qu'on est nombreux à y penser ! Les Jeux Olympiques, ils ont pour moi un goût particulier, quand j'étais en VTT, on ne rêvait que de ça. Ils restent dans mes chairs. Je veux y retourner et pas seulement participer mais pour y performer. Tout dépendra de mon niveau. Il faut simplement être incontournable pour être sélectionné.

Après le chrono de Périgueux qui confirmait votre deuxième place du Tour vous aviez avoué que votre médaille aux Jeux était plus importante encore à vos yeux… Aujourd'hui, avec le recul qu'en pensez-vous ?

J'avais dit que je les mettais au même niveau. Même avec le recul, ce sont deux moments forts de ma vie.

À Rio vous penseriez plutôt au chrono ou à l'épreuve en ligne ?

Aux deux. Et je me dis qu'il y a presque plus d'ouverture sur l'épreuve en ligne que sur le chrono pourtant très bien tracé pour moi. Froome, Contador et d'autres rouleurs-grimpeurs peuvent avoir de meilleures chances que moi. Dans la course en ligne, il peut y avoir davantage de possibilités pour aller chercher une médaille. En VTT on n'avait qu'une course, deux, ça double les chances…

Dans un an la retraite aura sonné. Ou serez-vous le même jour à la même heure ?

Je n'en sais rien… Peut-être à «La Dépêche» !

Vous y pensez souvent à l'après vélo ?

Normalement il y a une place qui m'attend chez Areva. Il faut que j'étudie les différentes possibilités et trouver un nouveau projet qui me permette de m'épanouir.

Une année «vide», à faire ce que vous n'avez pas eu le temps de réaliser…

Non c'est à double tranchant ça. Si on commence à partir se promener pendant une année, on vous oublie vite ! J'ai vécu pendant des années de ma passion, j'y ai pris un plaisir fou, je veux retrouver quelque chose qui me rende cette envie.

Et le vélo, vous continuerez à en faire ?

Oui sur un vélo électrique ! J'ai un copain qui a un VTT à assistance électrique, il me met la misère à chaque fois…

Voir les commentaires
L'immobilier à Toulouse

299000 €

À Toulouse (31500), maison à vendre de 4 pièces, 93 m² de surface. Son inté[...]

682 €

Quartier St Cyprien - Dôme St Pierre : à louer T2 se composant d'un coin cu[...]

612 €

SANS FRAIS D'AGENCE - Quartier St Simon : à louer dans résidence neuve de s[...]

Toutes les annonces immobilières de Toulouse
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?