Steve Chainel, auteur d'un bon départ, a finalement pris la 20e place, ce dimanche, du Championnat du Monde Elites de cyclo-cross. Un résultat qui est loin de le satisfaire. "J'avais dit que je préparais uniquement le mois de janvier et mon mois de janvier est pourri", confie-t-il. Le Français a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Faire un gros départ était ta tactique ?
Steve Chainel : J'ai fait un bon départ car il fallait partir devant. Je ne me suis pas mis dans le rouge pour suivre, sinon je n'aurais tenu que deux tours. Ensuite je me suis mis à mon rythme. Physiquement, je n'étais pas extraordinaire.

Tu termines finalement 20e...
Je manque de fraîcheur pour faire aussi bien qu'au Championnat d'Europe (12e). Il y a sept Belges en moins, un Top 20 dans ces conditions ce n'est pas exceptionnel. Je suis à ma place. Entre 10 et 15, c'est faisable si je suis à 100%, et même 110%. Mais aujourd'hui, je n'y étais pas.

Qu'attends-tu pensé des conditions ?
Je n'aime pas trop ces conditions météo. Ce sont les mêmes pour tout le monde mais il y a des organismes qui sont plus ou moins fragiles. Je suis assez frileux, je préfère les circuits très sec où on porte le maillot manches courtes et le cuissard court.

« ON PROGRESSE EN FAISANT DES ERREURS »

Le public était très nombreux. Que t'inspire cette ambiance ?
L'ambiance est extraordinaire mais le public est un peu chauvin. J'ai fait deux tours devant, j'avais les oreilles qui sifflaient mais une fois tout seul derrière, c'était silence radio. Avec le temps qu'il fait, avoir autant de monde à 50 euros l'entrée, c'est exceptionnel, ça montre que c'est une discipline spectaculaire. Les Belges ont tout pour réussir : ils ont les coureurs et le site. Un cyclo-cross sur un circuit automobile, c'est super. En France, à part Le Mans, je ne vois pas où on pourrait organiser un cyclo-cross comme ça.

Que penses-tu de ta saison de cyclo-cross ?
J'avais dit que je préparais uniquement le mois de janvier et mon mois de janvier est pourri. Mon équipe me prend de l'énergie mais c'est en faisant des erreurs qu'on progresse. J'ai déjà quelqu'un qui s'est proposé de m'aider l'année prochaine. J'ai envie de revenir car j'aime vraiment le cyclo-cross. L'équipe c'est un choix de ma part et je ne regrette rien du tout. Si je veux être performant au haut-niveau je devrai faire différemment l'année prochaine.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com