La saison internationale de cyclo-cross se conclut ce dimanche avec les Championnats du Monde. A Heusden-Zolder (Belgique), Clément Venturini tentera d'effacer, au moins en partie, la déception de sa deuxième place aux Championnats de France (lire ici). Le coureur de Cofidis - 9e du classement UCI, "ça reflète bien mon niveau actuel", estime-t-il - ne se fixe pas d'objectif. Il s'est confié à DirectVelo.com.

DirectVelo : Qu'est ce que tu espères pour ce premier Mondial chez les Elites ?
Clément Venturini : Être en possession de tous mes moyens. C'est un circuit où j'ai toujours été performant. J'ai d'ailleurs fini sixième de la manche de Coupe du Monde qui s'y est déroulée fin-décembre (relire ici). Si ça veut bien sourire et que je ne suis pas victime d'un pépin au mauvais moment, un Top 5 me parait envisageable. A Namur en Coupe du Monde, j'aurais pu finir quatrième sans ma crevaison. Viser un podium me parait osé, je n'ai pas encore le niveau de Wout Van Aert ou Lars Van der Haar. Pour autant je ne me fixe pas de limite.

« ON COURT POUR LA FRANCE »

Que penses-tu de ce parcours que tu connais bien ?
C'est un circuit que j'apprécie. Le parcours est sympa, roulant, à la fois technique et physique et il ne laisse que très peu de place à la récupération. Les conditions seront difficiles puisqu'on annonce de la pluie pour dimanche mais comme le terrain est sablonneux il n'y aura pas de boue.

Seras-tu revanchard par rapport aux France ?
Pas du tout ! J'ai été battu par plus fort que moi. Francis Mourey a de l'expérience et je n'ai pas manqué le titre de grand chose à Besançon. A part peut-être deux ou trois petites erreurs tactiques et un changement de vélo qui n'était pas nécessaire, je n'ai rien à regretter au niveau de ma course. Ce week-end, le contexte est totalement différent. On court pour la France donc on doit le faire en équipe.

Tu as fini 37e en Coupe du Monde le week-end dernier. Est-ce que ça te fait douter ?
Non parce que ce sera différent dimanche. Déjà, j'avais eu une semaine chargée au niveau entraînement avec la présentation de l'équipe en prime. Je me remettais tout juste de ma blessure au mollet (lire ici) donc je n'avais pas eu la meilleure préparation possible. Et puis je me suis mal alimenté et j'ai souffert d'une fringale. C'était un jour sans mais je ne pense pas que ça se reproduise dimanche.

« UNE AMBIANCE QUI DONNE ENVIE DE SE TRANSCENDER »

Tu parles de ton mollet... Tu ressens toujours une douleur ?
Pas pendant l'effort. A froid, c'est plus compliqué. Je pense qu'il me faudra du repos complet pour que ça passe complètement. Ce n'est pas l'idéal mais il faut faire avec. Ce qui est positif c'est que je n'ai rien senti le week-end dernier.

Les Flamands seront sur leur terrain et on attend 85 000 personnes pour les encourager. Qu'est-ce que ça te fait de courir devant un public aussi nombreux ?
Un événement en Flandres c'est toujours quelque chose ! Personnellement je trouve l'ambiance assez sympa même si c'est un brouhaha et qu'on n'entend pas grand chose. Mais je dois dire que parfois ça me donne la chair de poule et que ça me permet de me transcender. Ce sont des courses à vivre.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com