Le directeur sportif du CC Nogent-sur-Oise Pascal Carlot fait un point pour DirectVelo.com sur l’effectif, les ambitions et le programme du club nordiste, 5e de la Coupe de France des clubs de DN1 en 2015.

DirectVelo.com : Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?
Pascal Carlot : Je suis confiant. Je pense que l’équipe est plus forte que l’an dernier. Nous avons beaucoup de jeunes qui je l’espère vont progresser et qui ont pris de l’expérience. Nous perdons Marc Fournier (lire ici) qui était notre pilier. Mais nous gardons quand même un bon noyau, notamment avec l’arrivée de Romain Bacon (lire ici).

Justement, qu’attendez-vous de l’arrivée de Romain Bacon ?
On attend beaucoup de lui. Je pense que dans sa façon de courir, il a besoin de progresser. C’est quelqu’un de très fort, on ne gagne pas un Championnat de France de chrono par hasard. Il va falloir qu’il soit à l’écoute au niveau tactique et qu’il rentre aussi dans un moule collectif. Afin de ne pas faire n’importe quoi en fin de course. Il y a pas mal de courses à étapes avec un chrono, s’il fait un bon chrono on peut faire une belle performance et ça peut aller crescendo.

DAENINCK EN AVRIL, ERMENAULT POUR CONFIRMER

L’autre homme d’expérience de l’équipe, c’est bien sûr Benoît Daeninck où en-t-il ?
Il s’est cassé le coude au mois de septembre, la blessure a mis du temps à se résorber. Il a repris une activité légère car la douleur est encore présente. Il devrait reprendre avec nous au mois de mars même s’il ne sera pas compétitif tout de suite. C’est un grand professionnel et nous pourront vraiment compter sur lui à partir de fin avril, je n’ai pas de doute.

Quel coureur de votre effectif pourrait-être une révélation en 2016 ?
J’espère revoir un grand Corentin Ermenault. La saison passée, il n’a pas répondu aux attentes par rapport à son année Juniors. Il s’est reposé sur ses acquis, il a été vite en retard par rapport à ses coéquipiers. Du coup, il a cogité car tout lui semblait dur. La piste l’a relancé et il a pu réaliser une belle fin de saison. Même si les JO se sont éloignés pour la poursuite par équipe, 2016 sera une année importante pour lui. Je pense qu’il a compris qu’il avait perdu du temps et que pour passer au niveau supérieur, il ne pouvait pas se contenter d’être un bon coureur. J’ai beaucoup discuté avec lui cet hiver et j’espère qu’il sera une des révélations de la saison.

CHACUN A SON ROLE ET DOIT LE TENIR

Quels sont les objectifs du club ?
Avant tout, la Coupe de France, ensuite les Classes 2. Chaque année, on vise le podium du classement général. Mais le but reste de gagner des épreuves. Forcément si on gagne des courses on sera bien classé au classement général. Gagner, c’est ce qui motive les coureurs. Mais dès les premiers stages, on leur fait comprendre que s’ils ont leurs objectifs personnels, la Coupe de France est l’objectif du club. Au départ, chacun a son rôle et doit tout faire pour le tenir, que ce soit en protégeant un sprinter ou en faisant le début de course. On n’apprécie pas du tout qu’un coureur abandonne ou vienne préparer un autre objectif sur la Coupe de France, c’est évident.

A quel type de course vous attendez-vous sur la première manche ?
Tous les coureurs vont arriver en bonne forme grâce à la météo clémente. L’année passée, Vendée U avait dominé très tôt, pas sûr qu’ils soient aussi fort cette saison. Chambéry aussi avait une très bonne équipe avec de très bons jeunes. Tout est possible, on peut avoir des conditions dantesques comme en 2015 (pluie et froid). Je peux être confiant aujourd’hui et l’être un peu moins dans un mois (rires).

BRILLER SUR LE TOUR DE NORMANDIE

Quel sera votre programme au niveau des Classes 2 ?
Circuit des Ardennes, Tour du Loir-et-Cher, nous attendons une réponse pour le Tour de Bretagne. Et puis, nous avons une affection particulière pour le Tour de Normandie. Ce n’est pas loin de chez nous et c’est une course qui nous a souvent réussi. Je reste réaliste, gagner une étape serait formidable vu le niveau. Cette saison, nous ne participerons pas au Tour des Pays de Savoie.

Vous ciblez les courses en fonction des qualités de l’effectif ?
Nous avons une majorité de coureurs puissants qui sont à l’aise sur des courses à bordures, des courses du début de saison par exemple. Les déplacements ont un coût et on ne pas se permettre de faire une course pour la finir avec un seul coureur car les autres ne sont pas assez préparés. En plus avec le départ de Justin Mottier (lire ici), nous perdons celui qui était sans doute le meilleur en montagne. Donc on va privilégier les courses qui peuvent nous réussir. En montagne, on ne peut pas tricher.

Le Championnat de France, vous y pensez déjà ?
Ce sont surtout les coureurs qui y pensent. Toutes les équipes rêvent de repartir avec le maillot tricolore. Nous la dernière fois c’était en 2004, on aimerait bien y goûter de nouveau ! Progressivement, nous allons commencer à repérer le circuit et puis à partir du mois de mai ce sera vraiment l’objectif. On annonce le circuit sélectif, on verra bien...

Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42