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Christian Helmig : «On ne pouvait pas se cacher»


Christian Helmig a été attaqué. Mais il a riposté sans jamais se démonter, pour finalement remporter son quatrième titre de champion national consécutif. (Photo : Julien Garroy)

Christian Helmig a remporté, dimanche, son quatrième titre consécutif. Frigorifié, il est revenu sur ce couronnement. «Le plus dur», a-t-il admis.

Le champion national n’est pas certain de participer aux championnats du monde, fin janvier à Zolder. À l’abri sous un parapluie de fortune, il sanglote. On lui passe vestes et survestes, mais rien n’y fait. Christian Helmig claque des dents.

Vous venez de l’emporter. Êtes-vous soulagé?

Christian Helmig : Oui, cela fut dur. Un vrai cross, avec de la pluie, beaucoup de boue. J’ai trouvé la course très dure.

Ce scénario, où vous vous débarrassez un à un de vos adversaires, ressemble à celui de l’an passé…

Oui, je m’attendais à ça. C’était une course très agressive. Tout le monde a attaqué tout le temps. C’était vraiment à bloc dès le départ.

Quel a été selon vous le moment décisif de ce championnat?

Mon attaque à deux tours de la fin a été décisive dans mon succès. Donc, je dirais que c’est là que j’ai construit mon succès. Mais je pense que durant toute la course, dans les montées, je faisais souffrir mes adversaires. J’étais plus fort qu’eux dans ce secteur. Mais à trois tours de la fin, Gusty (Bausch) a attaqué dans la descente du bois et c’était très intelligent de sa part. Il a profité de son avantage dans ce domaine. J’ai eu des problèmes pour revenir, mais lorsque j’y suis parvenu, j’ai compris qu’il avait pris un coup au moral. J’ai attaqué dans la foulée. J’ai eu la chance de garder cet avantage.

L’an passé, à Brouch, vous aviez dit que c’était le plus joli de vos titres déjà remportés. Que diriez-vous de ce quatrième titre?

C’est sûrement le plus dur que j’ai eu à remporter. C’est toujours difficile de classer les titres.

Avez-vous eu à souffrir d’incidents mécaniques?

Cela s’est plus ou moins bien passé. Je n’ai pas eu de problèmes mécaniques, mais ici avec la boue, on devait changer de vélo régulièrement. J’ai changé à trois reprises. Mais c’était super, le vélo a bien répondu. Je pense que tout le monde faisait des petites fautes, car nous étions tous à bloc. Mais rien de très grave pour moi. Je pense que j’ai réalisé une grande course. Tout n’était pas parfait, mais je n’ai pas eu de grands problèmes. C’était un vrai championnat de cross. On ne pouvait pas se cacher.

Vous avez pris d’entrée ou presque la course en main…

Oui, c’était clair pour moi et pour Gusty que nous devions faire la course, sinon nous aurions eu un groupe de dix personnes. C’est dans notre caractéristique de procéder ainsi. Quand on durcit, c’est mieux pour nous. De toute façon, je préfère me montrer actif. Mais si j’ai placé des attaques, tous mes adversaires, également, ont essayé d’attaquer. C’était agressif dès le départ.

Quelle sera la suite de votre programme?

Il y aura la course internationale de Leudelange, dimanche. Pour le reste, je ne suis pas sûr de m’aligner dans les prochaines manches de Coupe du monde, car j’ai le programme de VTT qui va reprendre en février. Il faut que je regarde ça rapidement.

Il n’y aurait donc pas de championnat du monde…

Dans ce cas-là, non. Je ne suis pas sûr que ce soit possible. J’en saurai plus prochainement.

Entretien avec notre journaliste Denis Bastien

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