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Warren Barguil : «J'aimerais être du voyage à Rio»

Warren Barguil n'a pas caché ses ambitions ce jeudi lors de la présentation de son équipe Giant-Alpecin dans les salons de l'ambassade d'Italie à Berlin, qui tenait à accueillir en grandes pompes John Degenkolb, le dernier vainqueur de Milan-San Remo.

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«Qu’est-ce qui a changé depuis le Tour de France que vous avez découvert en 2015 ?
Pas grand-chose finalement. Je suis toujours dans une phase de progression. Il y a une sorte de continuité depuis mes débuts chez les pros et je souhaite rester sur cette voie. La seule innovation cette saison concernera peut-être mon programme cet été, si je récupère bien du Tour de France, je pourrais doubler avec la Vuelta.

Le Tour l’an passé vous a beaucoup appris ?
Je savais ce que c’était mais quand on est plongé dedans on est vraiment surpris. C’est tellement différent de ce qu’on imagine ou de ce qu’on voit habituellement. Il y a tous ces médias qui sont toujours présents et aussi la course qui est si différente. Jamais je n’aurais pensé avant qu’on pouvait rouler aussi vite tous les jours pendant trois semaines.

Votre programme de 2016 va-t-il changer par rapport à celui de 2015 ?
Oui, je vais avoir cette année un vrai "programme d’homme", comme ils disent dans l’équipe. Je vais découvrir Tirrenno-Adriatico puis enchaîner avec le Tour de Catalogne et le Tour du Pays basque avant les classiques ardennaises. Je suis comme Valverde, j’ai toujours besoin de courir pour être performant, mon meilleur entraînement c’est la compétition.

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«Je sais comment me sacrifier pour le maillot tricolore»

Et les Jeux Olympiques ?
Evidemment, j’aimerais être du voyage à Rio*. Je connais l’équipe de France depuis les juniors, je sais comment me sacrifier pour le maillot tricolore. Ce ne sera certainement pas une course d’attente, il ne faudra pas compter sur la dernière montée pour espérer gagner. On aura donc besoin de coureurs qui savent anticiper et qui aiment les courses d’action.

Pourquoi avoir choisi de rester dans une équipe étrangère ?
Parce que je m’y sens bien. Je sais que certains pensent que ça me permet de rester à l’écart de la pression mais si je ne m’étais pas plu chez Giant-Alpecin, je serais parti.

On vous sent de plus en plus épanoui.
C’est vrai que dans cette équipe, je peux progresser à mon rythme sans être stressé par une sélection pour le Tour de France comme beaucoup de coureurs français qui doivent parfois  attendre le Tour de Suisse au mois de juin pour être sûr d’être au départ. Chez nous, on connaît déjà la sélection au soir de Liège-Bastogne-Liège, ça permet de se préparer plus sereinement.»

*L'équipe de France dispose de quatre places pour les Jeux Olympiques Barguil devrait notamment être en concurrence avec Pinot, Bardet, Alaphilippe, Gallopin, Coppel et Vuillermoz.
publié le 7 janvier 2016 à 16h06 mis à jour le 8 janvier 2016 à 15h36
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