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Bob Jungels prépare activement la saison 2016


"Je pense que je débuterai ma saison à Majorque après le stage de la fin janvier", explique Bob Jungels. (Photo : Archives Editpress)

Bob Jungels prépare déjà activement la saison 2016 chez lui en Suisse, avant de retrouver ses futurs coéquipiers pour le stage de décembre à Benidorm. Il fait le point.

Le champion national évoque sa saison, mais également son avenir, au sein de la formation belge Etixx-Quick Step.

C’est depuis la Suisse, où il réside, que Bob Jungels a repris l’entraînement sur route depuis déjà trois bonnes semaines. Le champion national, qui roulera en 2016 pour l’équipe belge Etixx-Quick Step, fait le point.

Après un accident domestique, vous avez stoppé votre saison fin août à la suite d’une rupture d’un ligament de la main droite. Tout d’abord, êtes-vous définitivement guéri?

Bob Jungels : Oui, ça faisait hier (avant-hier) trois mois que l’accident était arrivé et je peux dire que depuis peu, je m’entraîne de nouveau normalement. J’ai eu besoin de deux mois et demi de rééducation pour tout régler. Tout est désormais en ordre. De toute façon, si je devais être prudent avec mon poignet, j’ai pu multiplier les séances de course à pied et de rouleaux. Je n’ai pas pris beaucoup de poids. Je manquais seulement de force, mais le moteur roulait toujours (sic).

Vous êtes parti en vacances?

Oui, un peu aux États-Unis. En Californie. J’ai apprécié le fait de me retrouver allongé sur une plage.

Votre fin de saison brutale vous a-t-elle frustrée?

Oui, car j’aurais bien aimé aller disputer les Mondiaux de Richmond. Je gardais dans un coin de ma tête l’idée de faire une belle fin de saison avec Trek. Cela ne s’est pas fait, c’est comme ça.

Votre transfert vers Etixx-Quick Step vous a-t-il fait brûler beaucoup d’énergie?

Maintenant, ça va, mais après le Tour de France, c’est vrai que cela n’a pas été facile. C’était la première fois que j’étais confronté à ça. Finalement, je suis content de mon choix.

Jusqu’ici, quels ont été vos contacts avec l’équipe belge?

On a eu un meeting en octobre en Belgique. J’en sais un peu plus. C’est Rick Van Slycke qui sera mon directeur sportif référent pour les premiers mois. J’ai rencontré l’entraîneur. Je suis allé au centre de Louvain pour effectuer des tests, des mesures pour le matériel et les mensurations. Ça m’a plu dès le premier coup d’œil.

Vous retrouverez vos futurs coéquipiers à Denia, à la mi-décembre?

Oui, on sera là du 8 au 18 décembre pour les premiers kilomètres en équipe. Mais j’aurai déjà quelques bornes dans les jambes.

Avez-vous déjà discuté de votre début de saison?

Un peu, mais pas de manière définitive. Je pense que je débuterai ma saison à Majorque après le stage de la fin janvier. Mais mon premier objectif sera d’être performant, soit sur Tirreno-Adriatico, soit sur Paris-Nice. On verra bien. Et puis, vous le savez, il y aura la grosse période des classiques ardennaises. Et ensuite, le Giro ou le Tour. Le programme se constituera au fil des mois. Rien n’est encore arrêté, hormis le passage obligé des classiques.

Que retenez-vous de votre saison 2015?

Je pense avoir réalisé une belle saison. J’ai effectué un très bon début avec mon succès sur l’Étoile de Bessèges. J’ai assez bien enchaîné sur la Ruta del sol. Tout semblait bien se présenter pour moi pour Paris-Nice. Mais là, physiquement et mentalement, je n’étais pas bien.

Avec le recul, savez-vous pourquoi?

Je m’étais mis beaucoup de pression après mon bon début de saison et j’étais reparti notamment en stage du côté de Majorque, pour travailler encore plus fort. C’était une erreur et mon corps a dit stop.

Et ensuite?

Je suis assez bien revenu dans le Critérium international où j’ai pris la deuxième place du chrono. Ça revenait bien pour les classiques ardennaises après un bon Tour du Pays basque, je pense que j’ai fait un bon travail, mais avec le recul, je pense que j’aurais dû un peu plus rouler pour moi. J’aurais sans doute dû être un peu plus égoïste en début de saison. Ensuite, après un bon Tour de Norvège, je retiens ma sixième place finale dans le Tour de Suisse et un bon Tour de France.

Avez-vous le sentiment d’avoir beaucoup appris?

Oui, beaucoup. Ma façon de voir les choses a évolué. J’ai appris de bonnes leçons.

Quel regard personnel portez-vous sur la saison 2015?

Pour moi, le coureur qui a marqué le début de saison, c’est Julian Alaphilippe. Je le connais depuis longtemps, puisqu’on courait ensemble chez les jeunes. Avec ses deuxièmes places dans la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège, il a fait fort. C’était la révélation du printemps. Ensuite, ce qui m’a marqué, c’est le suspense qui a prévalu au Giro puis au Tour de France. Comme avant au Tour de Suisse, d’ailleurs. D’une manière générale, je trouve que les courses ont été très disputées. Pareil sur la Vuelta avec Tom Dumoulin qui a failli déjouer les pronostics. Pour finir, j’ai été très impressionné par le numéro de Peter Sagan lors des Mondiaux.

Vous venez d’évoquer Julian Alaphilippe. Désormais, ce sera votre coéquipier…

Julian, c’est un super mec, avec qui je m’entends très bien. Je suis content de le retrouver en perspective des classiques ardennaises. On sera également avec Dan Martin, je suis très heureux à l’idée de travailler avec eux.

Vous évoquez les classiques ardennaises. L’idée de revenir sur les classiques de pavés vous a-t-elle effleuré?

Non, la première fois que j’ai parlé avec Patrick Lefevere, au lendemain de l’arrivée du Tour, il m’a dit qu’il ne me voyait pas dans les Flandriennes, mais bien dans les Ardennaises. Cela m’a conforté dans mon idée.

Patrick Lefevere, votre futur patron d’équipe, vous le regardez de quelle manière?

Il impose le respect. Il sait ce qu’il veut. Pas besoin de dialoguer longtemps pour comprendre qu’il a sa propre opinion. C’est clair pour tout le monde, c’est lui le patron. On sait aussi qu’il sait faire confiance aux coureurs, mais on se doit de l’honorer. Car je sais qu’il sait montrer son mécontentement lorsque ça ne marche pas comme il le souhaite. Il est honnête et je trouve ça bien.

Denis Bastien

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