Vainqueur de la 8e étape du Tour de France, en haut du Mûr-de-Bretagne, Alexis
Vuillermoz a expliqué avoir dû faire preuve de culot pour s’imposer samedi.
Êtes-vous conscient de la portée de cette victoire ?
Alexis Vuillermoz : Après l’arrivée, j’ai eu un moment de chaos. Après les efforts violents du sprint, j’étais ailleurs. Je commence à me rendre compte que je l’ai fait (il s’exprime une heure après l’arrivée, ndlr). C’est le Tour de France. Et c’est seulement ma troisième victoire sur route lors de ma troisième saison chez les pros. C’est incroyable. Avec le temps et les jours qui passent, je me dis que je vais prendre conscience de ce que j’ai réalisé.
Vous vous êtes permis d’attaquer Froome, le patron du Tour, à deux
reprises dans le final. Il fallait oser, non ?
Je n’ai pas encore une grande culture du cyclisme sur route. C’était le cas aussi en VTT. C’est peut-être pour cela que, même si je suis quelqu’un d’humble, j’ai aussi du culot. Froome, il a deux jambes comme moi. C’est un grand champion, sûrement bien meilleur que moi. Mais ce qui fait la beauté du
vélo sur route, c’est qu’on peut battre n’importe qui en courant juste.
J’avais en outre de très très bonnes sensations.
Aviez-vous planifié votre attaque dans la dernière côte ? Etait-ce une
tactique programmée ce matin ?
En partie, oui. Cette étape, je l’avais cochée. Tout comme j’avais
coché celle du mur de Huy (3e, lundi, ndlr). Je ne suis pas un coureur qui
frotte mais quand il le faut je prends mon courage à deux mains et j’essaie de
me placer. Merci d’ailleurs à Ben Gastauer qui m’a bien aidé dans le final. Je
voulais vraiment gagner et pas seulement faire une place comme à Huy. C’est
pour ça que j’ai attaqué à deux reprises.