Gilbert: «J’aime ce Cauberg»

Philippe Gilbert en sera ce dimanche, mine de rien, à son 10e Amstel. Il ne semble pas encore en avoir bu assez… D’autant qu’il en gagné trois, en 2010, 2011 et 2014.

Didier MALEMPRE

Et que ce Cauberg reste pour lui un haut lieu de ses exploits, puisqu’il y est aussi devenu champion du Monde en 2012.

Philippe, ce Cauberg, c’est vraiment votre montée préférée?

J’aime les efforts que cette côte réclame. Elle est courte et intense, et c’est aussi simple que cela. Plus sérieusement, il y faut du mental et du physique, se préparer à un gros effort. C’est quelque chose de tellement dur que beaucoup de coureurs ne peuvent y jouer la victoire. Et puis, il ne faut pas non plus se louper dans le bas de la bosse. L’approche est très nerveuse et il y a une grosse montée d’adrénaline. Il est toujours important de savoir avec qui on se trouve et donc de rester attentif.

Pour y avoir gagné trois fois et y avoir été sacré champion du Monde, c’est un endroit que vous appréciez?

Je m’entraînais souvent dans ce coin-là, parce qu’il y faisait toujours un peu plus chaud que dans les Ardennes. Et c’est fatalement devenu un endroit que j’aime. Surtout quand l’arrivée se faisait encore juste après le sommet. Il y avait tout ce public et on avait l’impression de se trouver dans un stade de football, un peu comme à la Flèche Wallonne. Maintenant, c’est un peu différent. Mais l’arrivée à un bon kilomètre plus loin, cela ne change pas beaucoup de choses. Si on est seul en tête du Cauberg, il faut foncer et ne plus se poser de questions.

Peut-on, déjà, imaginer l’un ou l’autre scénario à cette course?

C’est compliqué, et, même si on peut se dire que cela sera à nous, BMC, de supporter le poids de la course, je ne le crois pas. Je ne suis pas le seul favori, il y en a bien d’autres, que cela soit chez Quick Step (Kwiatkowski) ou chez Katusha (Rodriguez), tout le monde devra aussi travailler.

Jan Raas s’est imposé cinq fois, vous rêvez de ce record?

Non, pas du tout, ce n’est pas la possibilité de battre un record qui me motive dans cette course.

C’est quoi, alors?

Le fait qu’il se passe tout le temps quelque chose dans cette course, c’est ce qui la rend belle. Les routes y sont étroites, les virages nombreux et les relances constantes. Il n’y a aucun moment de répit dans l’Amstel, cela reste une course très nerveuse et on ne peut pas s’y relâcher. Le vent y joue aussi un rôle très important, surtout quand on est au-dessus de certaines bosses. Maintenant, on me dit qu’il y aura vent de nord-est de plus ou moins 20 km/h. Je connais mes classiques (rires). Cela veut dire qu’on aura le vent dans le dos en vue de l’arrivée. C’est bon à savoir et cela permettra à des échappées d’aller au bout.

En attendant, je suis confiant et je peux me présenter relax au départ, d’autant que j’ai une super équipe à ma disposition.

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