Romain Campistrous : « Il faut être régulier »

Romain Campistrous s'est imposé ce lundi sur le Prix de la Ville du Mont Pujols (Elite Nationale). Auteur d'un très bon début de saison, il ne manquait qu'une victoire au sociétaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 qui compte depuis février dix places dans un Top 8. Le coureur âgé de 22 ans a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Comment as-tu construit ta victoire à Pujols ?
Romain Campistrous : Au départ, l'équipe était déçue car la veille Jon Larrinaga est tombé sur les Critériums des 2 vallées alors qu'il était leader au classement général. Nous avions à cœur de bien faire à Pujols. David (Escudé) nous a bien motivés. Comme souvent à Pujols, le bon coup est parti dans les trois premiers tours. Nous sommes partis dans le 2e tour, à 23 coureurs. Ça s'est écrémé au fil des tours. Nous étions quatre de l'équipe, nous avons bien joué en prenant chaque coup qui ressortait. Dans le dernier tour, nous sommes partis à cinq. En bas de la bosse d'arrivée, ils m'ont laissé faire. J'avais la pancarte. J'ai démarré le sprint à 300 mètres, personne ne m'a passé. Fabien Fraissignes est revenu très fort. Il s'en est fallu de peu.

« CA M’ENERVAIT UN PEU DE NE PAS GAGNER »

Après plusieurs places d'honneur, tu dois être soulagé de lever les bras ?
J'étais effectivement soulagé une fois la ligne franchie. Les années précédentes, quand j'arrivais pour la gagne, je me manquais rarement. Cette année, jusqu'à hier, je me faisais toujours battre par plus fort que moi. C'était un peu frustrant. Ça me fait donc plaisir de battre des coureurs comme Fabien Fraissignes, qui est rapide, Mickaël Larpe, Loïc Herbreteau ou Guillaume De Almeida. Ce sont des types rusés et forts. Je dois être un des plus jeunes coureurs à gagner à Pujols... C'est souvent des "anciens" qui gagnent là-bas !

Ce n'était pas frustrant de ne pas gagner avec toutes tes places ?
En début d'année, si on m'avait dit que j'allais avoir autant de places, je ne l'aurais peut-être pas cru. Je dois avoir dix Top 8 en douze-treize courses. Je n'allais pas me plaindre même s'il me manquait quand même la gagne. Ça m’énervait un peu de ne pas gagner. J'espère que maintenant ça va me débloquer et donner de la confiance pour la suite.

« JE SAVAIS QUE JE N'ALLAIS PAS MARCHER HYPER JEUNE »

Même si le changement n'est pas radical avec l'Occitane CF, tu as vite trouvé ta place au GSC Blagnac Vélo Sport 31...
David (Escudé) m'avait pris pour être un des leaders de l'équipe. L'effectif a presque été renouvelé à 100 %. Deux coureurs de l'an dernier sont toujours là seulement, Karl Baudron et Yoan Verardo. Nous avons tous su trouver notre place. C'est super, il y a une bonne entente. Il y a eu un week-end d'intégration, un rassemblement à Luchon où nous avons fait du ski et des raquettes puis il y a eu le stage sur le vélo fin janvier. Ces rendez-vous ont permis d'avoir une bonne cohésion. Et depuis février, les résultats suivent...

Quels sont tes prochains objectifs ?
Dimanche, nous serons sur une Coupe d'Espagne. J'espère bien marcher là-bas. Avec 160 bornes et six cols, le circuit devrait me convenir. Il y aura ensuite le Circuit de Saône-et-Loire. Je vais essayer de bien préparer le Tour des Pays de Savoie (2.2). Il y a bien sûr les manches de la Coupe de France. J'essaie d'être le plus régulier possible avec quelques coups de force. Il faut être régulier, il n'y a pas de secrets.

Tu regrettes de ne plus appartenir à la catégorie Espoirs ?
Je suis désespoir 1ère année ! J'ai eu une croissance tardive. Je savais que je n'allais pas marcher hyper jeune. Je n'ai pas de regrets à avoir sur mes années Espoirs. J'ai fait une belle Ronde de l'Isard l'an passé, un beau Challenge National il y a deux ans... J'ai porté le maillot de l'Equipe de France sur le Tour des Pays de Savoie l'an passé. Je n'ai pas de regrets.

Crédit photo : Yves Bergantin - sportyves.fr
 

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