Thibault Nuns : « J'ai sorti la tête de l'eau »

Vainqueur en Coupe de France DN1 cette saison, Thibault Nuns a les idées claires : il sait d'où il vient (maladies) et où il souhaite aller (le cyclisme professionnel). De même, il a analysé sans faux-semblant ce qui marche pour l'instant et ce qu'il reste à améliorer. Bilan de fin de saison avec le rouleur d'Océane Top 16, Espoir deuxième année.
 
DirectVelo.com : Tes résultats ont été excellents en mars et avril, moins par la suite. Es-tu satisfait de ton itinéraire en 2014 ?
Thibault Nuns : Oui, je suis content de sortir la tête de l'eau après mes ennuis de santé en 2012 (péritonite) et 2013 (allergie au gluten). Soyons honnêtes : je ne pouvais pas encore espérer des résultats réguliers (lire ici). Je m'étais fixé de me « positionner », de montrer mes capacités. Sur ce point, j'ai réussi. Dès l'Essor Basque, en février, j'avais de nouveau les jambes pour attaquer à tout-va. Contrairement à ce qui s'est passé en 2013, j'ai pris beaucoup de plaisir cette année.
 
Ta victoire en Coupe de France est-elle le fait le plus marquant ?
Il y a deux événements importants pour moi en 2014 : ma victoire sur la Boucle de l'Artois et ma sélection en Equipe de France Espoirs. A l'Artois, j'étais surpris de gagner. Certes, j'avais terminé 3e du GP de Buxerolles le mois d'avant, en Coupe de France. Et j'ai l'habitude de faire de bons débuts de saison depuis l'époque Junior. Mais je ne pensais pas prendre le maillot de leader à l'issue du contre-la-montre sur la première étape, ni garder ce maillot jusqu'à l'arrivée du dernier jour (lire ici). Quant à ma sélection en Equipe de France, sur le Rhône Alpes Isère Tour, j'ai bien aimé l'expérience (lire ici). Il a fallu rouler pour Quentin (Jaurégui). Ça tombait bien : j'aime au moins autant le rôle d'équipier que celui de leader.

« JE VAIS CORRIGER MES LACUNES »
 
Pourquoi n'as-tu pas maintenu ton niveau de performance dans la deuxième partie de la saison ?
Pour deux raisons. D'abord, mes ennuis de santé ne m'ont pas permis d'acquérir le « fond » nécessaire pour tenir une saison entière à haut niveau. Ensuite, j'ai encore du mal à me motiver une fois que j'ai atteint mon meilleur niveau. Après ma victoire à la Boucle de l'Artois, je suis resté consciencieux, j'ai beaucoup travaillé, mais je manquais de « gnac ». Sur le Championnat de France Espoirs du contre-la-montre, j'ai terminé 10e alors que j'étais auparavant dans les 3 premiers de la discipline. Le plus important, c'est que j'aie identifié mon problème. Comme on dit, faute avouée à demi pardonnée...
 
En 2015, tu vises la constance ?
Oui, je vais corriger mes lacunes et travailler pour passer professionnel. C'est l'étape suivante et je suis très motivé pour l'atteindre. En parallèle, je vais passer des concours de la fonction publique afin de devenir gendarme, si possible dans un peloton de haute montagne. J'aurai 21 ans en 2015 mais je ne veux pas attendre mes 25 ans pour passer pro. A l'heure actuelle, ma décision est claire : si je n'ai pas dans les mois qui viennent un bon espoir de rejoindre une équipe professionnelle en 2016 voire 2017, je donnerai la priorité à la gendarmerie.

Crédit photo : Dominique Bécart
 

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