Bouet dans la cour des grands

En 2015, Maxime Bouet entamera sa 9e année chez les pros au sein de l'équipe belge Etixx-Quick Step, 4e au classement mondial, avec de légitimes ambitions.

En 2015, Maxime Bouet entamera sa 9e année chez les pros au sein de l'équipe belge Etixx-Quick Step, 4e au classement mondial, avec de légitimes ambitions.

Photos Guillaume Ruoppolo

Marseille

Le Marseillais quitte AG2R pour Etixx-Quick Step. Il sera demain sur les Plages du Prado

Maxime Bouet, le Marseillais de Plan-de-Cuques, victime de nombreuses chutes ces deux dernières saisons, va évoluer en 2015 avec les meilleurs mondiaux au sein de l'équipe Etixx-Quick Step. Il entend rattraper le temps perdu. Rencontre.

Depuis quand êtes-vous en contact avec Etixx-Quick Step ?
Maxime Bouet : Un dirigeant de cette formation était venu me voir la veille du départ du Tour de France 2013. J'avais réalisé un excellent début de saison cette année-là. Mais j'étais encore sous contrat avec AG2R-La Mondiale.

Avez-vous été contacté par d'autres équipes ?
M.B. : Oui, par quatre autres formations Pro Tour (1re division) étrangères et par Bretagne Séché Environnement (3e division) qui m'a proposé d'être leader.

Quel sera votre rôle chez Etixx-Quick Step ?
M.B. : Je serai l'équipier de Rigoberto Uran, 2e du Tour d'Italie 2014.

Connaissez-vous votre programme 2015 ?
M.B. : Je commencerai sur le Tour Down Under en Australie (du 17 au 25 janvier) où je serai leader de l'équipe. Puis je participerai au Trophée de Majorque, aux Boucles du Sud-Ardèche et normalement à Paris-Nice. Je ne pense pas participer aux courses de début de saison organisées en Provence.

Serez-vous au départ du Tour de France ?
M.B. : Tout dépendra de Rigoberto Uran. Soit il fait le Tour d'Italie et moi aussi, soit il participe au Tour de France et si tout va bien, j'y serai. Franchement, je préférerais qu'il fasse le Tour de France...

Pourquoi avez-vous signé chez Etixx-Quick Step ?
M.B. : C'est l'équipe Pro Tour où il y a le moins de grimpeurs. Sur un grand Tour, je serai équipier, mais je pourrai jouer ma carte personnelle dans d'autres courses.

Avez-vous déjà rencontré vos futurs équipiers ?
M.B. : Oui, la semaine dernière, lors d'un stage à Bruxelles. Il a fallu que je me mette à l'anglais, mais j'ai très vite été à l'aise avec eux. J'ai ouvert grand les yeux, car j'étais à table aux côtés de Tom Boonen, Tony Martin, Mark Cavendish, Niki Terpstra (vainqueur de Paris-Roubaix), Michal Kwiatkowski (champion du monde sur route), Zdenek Stybar (champion du monde de cyclo-cross). Je croyais rêver ! Quand j'étais gamin, j'étais fan de Tom Boonen... C'était déjà un rêve de gosse de passer professionnel, mais jamais je ne pensais me retrouver dans une équipe comme Quick Step (*) où il y a les meilleurs du monde dans chaque discipline. Pour moi, c'est une formation qui a une sacrée gueule. C'est incroyable ! J'avais tellement envie de découvrir une formation de ce niveau (4e au classement mondial 2014). Comme quoi, il faut croire en ses rêves, ils peuvent se réaliser.

À cette époque de l'année, avez-vous constaté un changement par rapport aux saisons précédentes ?
M.B. : Oui. J'ai déjà reçu mon vélo, mon équipement complet, les vêtements de course et d'après-course à ma taille pour la saison prochaine. Le côté administratif a aussi été réglé. Je n'ai pas à m'occuper de tous ces petits détails qui peuvent perturber la préparation hivernale.

Vous avez dû rencontrer Patrick Lefevere, le manager de l'équipe ?
M.B. : Bien sûr. Il met tout en oeuvre pour que le coureur n'ait pas le droit de se plaindre et que, dans le cas où il n'obtient pas de résultats, il doit lui rendre des comptes. Il est vrai que tout au long de la saison, Quick Step place ses coureurs dans les meilleures conditions possibles, avec des nutritionnistes et des cuisiniers "maison" en déplacement, en choisissant les meilleurs hôtels.

On vous sent impatient de commencer la saison.
M.B. : Oui, j'ai hâte. Je change de monde. Avec Julian Alaphilippe, nous serons les deux seuls Français. Courir pour une équipe qui gagne environ soixante-dix courses par an et rouler pour de telles "pointures", ça motive. Je pense avoir ma place de 3e homme de l'équipe derrière le champion du monde Michal Kwiatkowski qui a presque le même profil que moi (coureur complet) et Rigoberto Uran.

On vous verra demain sur les Plages du Prado pour le cyclo-cross ?
M.B. : Bien sûr, j'aime bien courir à Marseille quand j'en ai la possibilité. Ce sera une des dernières fois où j'évoluerai avec le maillot d'AG2R-La Mondiale.

* Dès janvier, Omega Pharma - Quick Step deviendra Etixx-Quick Step.