Le Demi-fond est une discipline particulière de la Piste. Cette année, elle a été intégrée au programme des Championnats de France Elites. DirectVelo.com est allé voir le nouveau détenteur du titre national, Emilien Clère (Région Centre), 32 ans.

 

DirectVelo : C'est ton premier maillot tricolore. Que représente-t-il ?

Emilien Clère : C'est une délivrance ! Car le temps passe, mon premier championnat de la spécialité date d'il y a dix ans. Je n'avais rien fait, mais c'est à ce moment que j'ai vraiment pris goût à cet effort. Quand on est bien, on a l'impression de voler ! Les années suivantes, j'avais fait une fois deuxième et troisième à trois reprises. Là, je suis enfin Champion de France. Je pense qu'on a fait une course parfaite avec mon entraineur, François Toscano. Avant, je pensais que j'étais capable de le faire. Maintenant, je sais que je le suis !

 

De qui te méfiais-tu au départ ?

Evidemment de Benoit Daeninck mais je pense qu'il n'était pas bien, il n'avait pas dû récupérer de la Poursuite par équipes. Il y avait également Alexandre Paccalet et Antoine Gaudillat, qui m'accompagnent sur le podium. Ainsi que de François Lamiraud, je ne savais pas comment il était réellement. Mais à vrai dire, il faut se méfier de tout le monde. La course est longue (200 tours, NDLR), il peut y avoir des retournements de situation. On peut perdre un tour en un rien de temps.

 

« DES CHOSES A FAIRE AU NIVEAU EUROPEEN »

 

Ça te donne envie d'aller plus haut ?

Assurément ! Je sais qu'on a des choses à faire au niveau européen. Ça ne nous a pas toujours souri, ce n'est pas forcément révélateur de notre niveau. On n'a pas toujours de bonnes conditions pour se préparer. Je suis toujours passé à côté pour l'instant, même si je sais que je n'ai pas le niveau pour être Champion d'Europe. Mais que je l'ai pour être finaliste (dans les huit premiers, NDLR).

 

Quel est ton sentiment sur l'intégration au programme Elites ?

C'est chouette de ne pas avoir notre Championnat de France à part. Ça permet à la discipline d'avoir un peu de visibilité, que les gens se rendent compte de ce que c'est. En plus, je suis ici un peu chez moi. J'habite à 40 kilomètres, je me suis donc préparé sur cette piste. Je remercie d'ailleurs le comité d'Ile-de-France, avec qui j'ai pu le faire. Il y a plein de gens que je connais qui étaient là, c'est agréable d'avoir pu partagé ça avec eux.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com