Jessie Daams : « Ne pas prendre l’initiative »

A 24 ans, Jessie Daams s'apprête à participer à ses cinquièmes Championnats du Monde. La Belge de Boels-Dolmans CT a notamment terminée 17e à Valkenburg en 2012. Celle qui devrait endosser un rôle de "capitaine" s'est entretenue avec DirectVelo.be.

DirectVelo : Que penses-tu du parcours de ce Championnat du Monde ?
Jessie Daams : C'est assez dur. C'est surtout la longue bosse qui sera difficile je pense. C'est un peu comparable avec la Coupe du Monde de Plouay. Je dirais même que c'est un peu plus dur.  C'est plus dur que Florence je pense. Là, nous avions une première partie plate pendant soixante kilomètres, mais ici, c'est le circuit dès le départ. Ca monte et ça descend tout le temps. La descente est si rapide que tu ne peux pas vraiment pédaler. Et la partie dans le centre est très rapide, donc tu es directement dans la côte suivante. Il faudra faire la course à l'avant, surtout pour la descente. Il y aura heureusement le temps de remonter pendant la côte et d'être dans les premières au sommet. Normalement ça doit me convenir.

Tu es la plus jeune, mais aussi la plus expérimentée de la délégation belge...
Je n'y avais même pas pensé ! J'ai déjà participé trois fois chez les Elites, mais je n'ai jamais eu de très bons souvenirs. Mais c'est vrai que j'ai de l'expérience, aussi dans les grandes courses car j'ai fait beaucoup de Coupes du Monde qui sont comparables à des Mondiaux.

SOUVENT AU SERVICE DE...

Tu as signé de nombreuses places d'honneurs, mais tu n'as pas encore gagné cette saison !
J'ai beaucoup dû rouler au service de coéquipières. Nous avions une forte équipe cette année. Il y a toujours eu des filles plus fortes que moi qui, suivant les parcours, pouvaient terminer le travail. J'ai souvent dû rouler au service d'autres. J'ai encore fait le chrono par équipes le week-end dernier, et toutes les six nous roulons la course en ligne sous des couleurs différentes.

Ce qui est paradoxal, c'est que tu es équipière toute la saison, mais qu'ici, tu pourras jouer ta propre carte...
Ca ne m'apporte pas spécialement de pression. Je sais rester calme et me dire que je vais rouler une bonne course. Cette année, j'ai souvent dû lancer la finale pour l'équipe, et alors quand la décision se produit, je suis toujours un peu trop courte. Mais ici, je ne devrai pas prendre l'initiative. En pouvant m'épargner, j'espère pouvoir rester avec les meilleures.

TOP 15

Avec quelles ambitions pars-tu ?
Tout en étant réaliste, j'espère pouvoir terminer dans le Top 15. Ca dépendra un peu de la façon dont la course va se dérouler car ce n'est pas très clair pour le moment. Peut-être que la course sera lancée très tôt et que tout le monde recevra sa chance et je pourrais en profiter. Le but est, comme pour Maaike (Polspoel), de rester le plus longtemps dans le premier groupe. Depuis deux mois, j'arrive à conserver une bonne condition, jusqu'ici. J'espère pouvoir finir en beauté.

Maaike et toi n'êtes pas à classer parmi les favorites ?
Non, en effet. Notre rôle sera décidé en course suivant les sensations, mais je pars en me disant que ça ira bien. Il y a peut-être une dizaine de favorites, surtout avec le fait que les Pays-Bas seront moins fortes cette année. Ca sera une course intéressante. Si je dois donner des noms, je citerais Pauline Ferrand-Prévot, Emma Johansson, Marianne Vos, et peut-être Tiffany Cromwell.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

Mots-clés