Boris Zimine : « Motivé comme un cadet »

Il avait arrêté la compétition en janvier dernier, avant même que la saison débute. Depuis, Boris Zimine n'a pas quitté le milieu du vélo. Assistant pour le CC Etupes jusqu'en juin, il est devenu rédacteur pour Vélo Magazine et DirectVelo.com. Mais le Francilien, âgé de 24 ans, ne souhaitait pas arrêter de cette façon, après plusieurs mois de galères (lire ici). A la veille de son retour, au Grand Prix Rayon Aubersois (Nord), l'ancien coureur de Roubaix-Lille Métropole répond aux questions de DirectVelo.com.
 
DirectVelo : Pourquoi as-tu choisi de reprendre le vélo en compétition ?
Boris Zimine : Après mon arrêt, je me suis rapidement mis en tête que j'allais reprendre la compétition. Je ne voulais pas terminer ma carrière de cette manière . Mais j'avais besoin de repos. J'avais perdu la flamme. Je devais faire le vide, laisser le vélo de côté pendant quelques mois. J'ai quand même douté avant de reprendre. Pendant cinq mois, j'ai profité de la vie, de ses bons côtés... Mais j'aime trop le vélo pour arrêter sur un échec après mes différentes blessures. J'ai le souhait de me refaire plaisir sur le vélo. 
 
Comment te sens-tu sur le vélo ?
J'ai des sensations correctes à l'entraînement. Cet hiver, j'avais le corps à plat après avoir subi quatre opérations en dix mois.  Cette longue pause était nécessaire, j'en avais marre. Ce n'était pas vivable. Cet arrêt a été un "mal" pour un bien. Je n'ai plus aucun problème avec mes soucis de santé du passé.
 
As-tu beaucoup roulé depuis janvier ?
Je n'ai pas touché le vélo pendant trois semaines. Même si j'avais déjà en tête de reprendre, je voulais me reposer complètement. J'avais aussi pas mal d'engagements, notamment avec le CC Etupes. J'ai donc très peu roulé. Comme je roulais une fois tous les quinze jours, j'avais toujours l'impression de reprendre. Je roulais 1h30 par exemple avec les coureurs du CC Etupes, avant les courses. Par ailleurs, je me suis entraîné deux fois par semaine avec un club de foot, près de Besançon. Je m'y suis remis pour de bon, le 2 juin, le jour des mes 24 ans. 
 
« PLAISIR NE RIME PAS AVEC DILLETANTISME »
 
Dans quel état d'esprit es-tu à la veille de ton retour ?
Je suis comme un gosse ! Je retrouve quelque chose que j'avais perdu. J'ai planifié mon programme jusqu'à la fin de saison, je suis motivé comme un cadet ! (Il va enchaîner le Trophée Loire-Atlantique, Jard-Les Herbiers, la Ronde mayennaise, le Grand Prix de Blangy et le cyclo-cross de Besançon, NDLR). Ca va être un plaisir de remettre un dossard, de redisputer des courses.... J'ai participé à deux épreuves de VTT. A l'échauffement, sur le homer-trainer, j'avais les jambes qui flageolaient. J'étais même un peu stressé alors que j'étais novice dans cette discipline. Je n'avais pas envie d'être ridicule. Il y avait de la bonne anxiété.
 
Avec quelles ambitions reviens-tu ?
J'ai beaucoup réfléchi sur mon retour. Je ne voulais pas revenir pour disputer deux courses. J'ai envie de gagner des courses. J'ai la chance d'avoir pu faire des interviews avec des coureurs, je garde en tête plusieurs répliques. Je pense par exemple à Clément Penven (AVC Aix-en-Provence), qui indiquait qu'un coureur de 24 ans n'était pas mort dans le vélo. Puis Jérôme Gannat (directeur sportif du CC Etupes) m'a aussi dit une parole à laquelle je pense aujourd'hui. Il m'a dit : "Quand un Junior marchait au niveau international, même s'il s'est perdu, on peut le retrouver plus tard s'il fait les efforts nécessaires." J'ai envie de prendre du plaisir. Et plaisir ne rime pas avec dilettantisme.
 
Crédit photo : www.velofotopro.com

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