Flavien Dassonville: « Ce titre m'a fait grandir »

Champion de France Espoirs en 2013 sur le circuit d'Albi, Flavien Dassonville (Big Mat-Auber 93) revient, pour DirectVelo.com, sur ce sacre qui lui avait permis de franchir un cap, et surtout de se relancer après plusieurs années difficiles. Son titre sera remis en jeu ce dimanche à Saint-Omer (Pas-de-Calais). 

DirectVelo : En août dernier, tu étais sacré Champion de France sur route Espoirs. Un an plus tard, que retiens-tu de ce titre ?
Flavien Dassonville : Ça reste particulier. J’ai toujours cette même émotion lorsque je vois le maillot à la maison. Je le porte encore régulièrement pour m’entrainer. Je ne peux malheureusement pas courir avec, mais je garde de très grands souvenirs de ce titre. Sans oublier ma victoire sur Paris-Tours Espoirs avec le maillot de champion de France, quelques jours plus tard. Je me souviens aussi très bien du podium protocolaire après la course… c’était un beau moment. Je pense que ce titre m’a également fait un peu grandir. J’ai pris confiance en moi grâce à ce sacre. C’était aussi une récompense.

Ce doit être frustrant de ne pas pouvoir porter un maillot si chèrement acquis…
J’ai quand même essayé d’en profiter un maximum en fin de saison dernière notamment. J’avais fait un stage avec l’Equipe de France Espoirs juste après mon titre où j’ai pu porter fièrement mon maillot. Je l’ai aussi porté sur le Tour de Vendée puisque les commissaires m’avaient autorisé à le mettre. Arthur Vichot (alors champion de France professionnel en titre, NDLR) n’était pas présent sur cette course. L’équipe avait donc fait la demande aux commissaires. Maintenant, c’est vrai que je ne l’ai porté que deux fois en course. C’est forcément une petite frustration. Mais ça reste la même reconnaissance.

Tu parles de reconnaissance : Est-ce que l’on t’a souvent reparlé de ce titre ? 
Il y a peut-être encore plus de reconnaissance lorsque l’on est champion de France chez les pros, je ne sais pas trop. Ce qui est certain, c’est que lorsque que j’avais pris part au Tour du Poitou-Charentes l’an passé (sa première course après son titre, NDLR), pas mal de coureurs professionnels sont venus me féliciter. La course avait quand même été suivie. On voit que c’est un titre important.

Pourquoi un titre de Champion de France Espoirs a-t-il tant de valeur même lorsque l’on est déjà coureur professionnel ?
Personnellement, cela m’a permis de remercier le manager de mon équipe pour sa confiance (Stéphane Javalet, NDLR). Il a toujours cru en moi-même lorsque j’étais plus jeune. Et puis, gagner ce Championnat était aussi un moyen pour moi de montrer que je méritais bien ma place chez les pros, et que j’étais l’un des meilleurs dans ma catégorie d’âge.

Ce dimanche, ton titre sera remis en jeu mais tu ne seras pas présent sur l’épreuve. Ce sera forcément un moment particulier pour toi…
Je serai à Châteauroux pour la Classic de l’Indre. Je ne pourrai donc pas être présent à Saint-Omer, pourtant cela m’aurait vraiment fait plaisir d’y aller. J’avais déjà préparé le petit voyage ! Je vais quand même tout faire pour suivre la course, essayer de regarder le début du live sur DirectVelo (sourires).  Et je serai le premier à me jeter sur le classement le soir même après ma course, c’est certain ! Je n’ai pas vraiment de favori, mais ça me ferait plaisir que le maillot reste dans le comité d’Ile-de-France.
 

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