Philippe Gilbert : «Une 4e place, cela ne se défend pas»
Philippe Gilbert, 4e de ce Tour de Belgique, aura tout tenté, hier, pour contrer Martin. Peine perdue,mais il se console avec la conquête du maillot bleu.
- Publié le 02-06-2014 à 08h20
Philippe Gilbert a finalement endossé le maillot bleu de ce Tour de Belgique, celui qui consacre le vainqueur aux points.
Philippe, vous aviez dit que vous ne vous battriez pas pour une 3e ou une 4e place sur ce Tour. Mais vous avez bataillé pour ce maillot bleu, le classement par points.
Oui, parce que le sprint de bonification n’a pas été très disputé et cela n’a donc pas coûté de l’énergie, alors qu’on était à 5 km de l’arrivée. Mais, quand même, après, ce fut une situation bizarre, avec cette attaque de Tony Martin. Je pensais que quelqu’un allait le contrer, mais personne ne voulait rouler.
Gagner le sprint à Oreye était-il possible?
Oui, mais il fallait alors arriver avec un petit groupe. C’est aussi pour cela que j’ai essayé de durcir la course dans les montées. Je pense qu’il fallait faire un choix: soit durcir la course, soit viser la victoire, mais les deux, ce n’était pas possible. Quand j’attaque, j’ai Tom Dumoulin derrière, qui ne prend pas un relais. Je pense que tout le monde était content de défendre sa place. Alors que moi, je n’avais rien à défendre. Une 4e place, cela ne se défend pas. Donc, j’ai juste essayé d’améliorer mon classement, de reprendre une place. Chavanel (NDLR: 3e au classement) n’était pas là quand j’ai attaqué. Mais, voilà, c’est comme cela. J’étais un peu juste au sprint, avec un dérailleur qui ne voulait pas passer sur le onze dents.
Et ce Tour, avec le chrono chaque fois en 3e étape, ne donne-t-il pas l’impression qu’il est figé dans son déroulement?
Oui, mais avec un Tony Martin pareil, on peut faire ce qu’on veut… Je l’ai vu gagner des clm pour grimpeurs. Et c’est un vrai spécialiste. Surtout sur des courses de cinq ou six jours, c’est sa spécialité. Dans les grands tours, il a des problèmes après dix jours.
Votre programme après ce Tour?
Gullegem! La kermesse de l’année, que j’ai gagnée une fois, en 2011. Mon prochain objectif, cela sera le championnat de Belgique. Et comme je fais l’impasse sur le Tour de France, cela me permet aussi de prendre du plaisir sur des courses qui ne sont pas de préparation pour le Tour. Je prends donc du plaisir sur d’autres épreuves, comme ici, où l’organisation est parfaite. Ici, c’est le must, par rapport au Dauphiné ou au Tour de Suisse, où le niveau est vraiment très élevé.