C. Delaplace : « Je ne peux plus me satisfaire d’un Top 10 »

Ce samedi, le Champion de France Amateur prendra part à sa première manche de Coupe des Nations Espoirs, le ZLM Tour. Alors qu’il a réalisé une entame de saison mi-figue, mi-raisin, Cédric Delaplace a montré le week-end dernier sur la Gainsbarre et la Gislard - qu’il a terminées à la 6e place - que sa forme était ascendante. Une bonne nouvelle avant de débuter une nouvelle phase dans un programme de course qui s’annonce chargé et au sortir duquel il espère se faire remarquer auprès d’équipes professionnelles. Pour www.directvelo.com, le Normand, qui vient de fêter ses 22 ans, évoque ses ambitions prochaines et sa condition physique actuelle. 
 
DirectVélo : A deux mois et demi de remettre ton titre en jeu, que retiens-tu de ton début de saison ?
Cédric Delaplace : Je retiens avant tout le Tour de Normandie, et en particulier ma 3e place sur la dernière étape. Je retiens aussi ce beau week-end à domicile sur le Super G (la Gainsbarre et La Gislard) où j'ai tout fait échappé (230km sur les 300km de course) avec le maillot tricolore et devant mon public !
 
Au départ de la Gainsbarre, tu avais indiqué vouloir lever les bras avec le maillot tricolore. Qu’est-ce qu’il t’a manqué ?
J'étais seul de mon équipe, l'objectif était de ramener une victoire sur les deux jours. J'avais de superbes jambes, j'ai donc couru à l'avant tout en surveillant les grosses écuries. Malheureusement pour moi, tout s'est joué sur la fin de course. C'est la fraîcheur qui a joué sur les deux arrivées. Je pense qu'il me manque cette petite pointe de vitesse qui permet de faire la différence dans les derniers mètres. Si je veux gagner, il faut que je parte avant le sprint. Cependant avec le maillot sur les épaules mes adversaires sont d'autant plus vigilants dans le final, ils ne me laissent plus prendre vingt mètres d’avance. 
 
On te sent déçu...
Faire six sur une belle élite est une place correcte comme tout Top 10. Cependant, on ne retient que le vainqueur. On ne peut plus se satisfaire d'un top 10 lorsque l'on veut se faire repérer par des équipes professionnelles. Celles-ci ne retiennent que le vainqueur ou les podiums sur les classe 2. Toutefois, ce week-end m'a permis de me ressourcer à domicile avant de repartir pour de belles épreuves ! Il a confirmé ma bonne forme physique sortie du Normandie.
 
« TRAVAILLER DUR POUR SORTIR DU LOT »
 
Justement, tu vas prendre part à ta première manche de Coupe des Nations Espoirs. A quoi t’attends-tu ?
Le ZLM sera une course à bordure. Le circuit est un vrai billard, tout à découvert. Il est prévu 20 km/h de vent. Il faudra être vigilant dès le drapeau baissé. Je n'ai pas de rôle désigné, on a tous notre carte à jouer. En cas d'arrivée massive, on jouera celle de Thomas Boudat ou de Marc Sarreau. Le collectif sera très important, il faudra courir groupé et bien communiquer entre nous. Le collectif est déjà rôdé, on va pouvoir rivaliser avec les bonnes nations telles que la Belgique, les Pays Bas ou encore le Danemark.
 
Est-ce qu’une des manches précédentes t’aurait plu ?
J'aurais bien aimé faire la Côte Picarde car elle était plus dans mes cordes et je connaissais la région. Comme Paris-Roubaix, le Tour des Flandres ne me fait pas trop rêver bien que ça reste une course mythique.
 
Quelle autre course te fait rêver avec l'Equipe de France ? 
Je souhaite décrocher ma place pour les Championnats d'Europe et du Monde, la Polynormande et le Tour de l'Avenir. Mais pour ça, il va falloir travailler dur pour sortir du lot car le niveau est très homogène cette année en Espoir. 
 
Quel sera ton programme après le ZLM ? 
Prochainement, je cours le Tour de Bretagne, puis je vais enchaîner avec le Rhône-Alpes Isère Tour, avant de couper 4-5 jours après ça. Puis je vais préparer de nouveau le Championnat de France de la meilleure façon possible en peaufinant ma forme au Tour Nivernais Morvan la semaine précédente. 

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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