Combaud : « Je n'ai jamais été aussi bien sur le vélo »

En 24 h, Romain Combaud a levé deux fois les bras le week-end dernier en Bretagne, sur deux épreuves Elite Nationale relevées. Et cette fois-ci, contrairement à la semaine précédente sur Troyes-Dijon, où il s'était vu déclasser pour un sprint jugé irrégulier, il s'est bien vu remettre le bouquet de vainqueur. D'abord sur le Grand Prix Gilbert Bousquet samedi, puis sur les Boucles Guégonnaises le lendemain. Alors qu'il vient de quitter la catégorie Espoir, le natif du Cher réalise sa meilleure entame de saison. Pour www.directvelo.com, il revient sur son week-end breton et évoque ses prochaines échéances.

DirectVélo : En arrivant en terre bretonne, visais-tu un tel doublé ?
Romain Combaud : Je ne m'attendais pas du tout à faire le doublé. Le Gilbert Bousquet me convient mieux comme course avec cette longue bosse à l'arrivée. Je voulais avant tout mieux marcher sur le Bousquet mais je savais que le lendemain ça pouvait me convenir également, car ce sont des courses usantes comme je les aime. L'an dernier, j'avais terminé 2e des deux épreuves. Mais ce n'est pas vraiment une revanche par rapport à 2013 car faire deux fois deuxième était super pour moi mais cette année c'est encore mieux. (sourire)

« UNE REVANCHE DE TROYES-DIJON »

Samedi, quel sentiment as-tu ressenti en montant sur la plus haute marche d'une Elite Nationale pour la première fois de la saison ?
J'étais vraiment content. Je peux dire que c'est là une revanche du week-end précédent. Les commissaires sur Troyes-Dijon ont trouvé que j'avais fait un sprint irrégulier alors que le vainqueur (Roland Thalmann) m'avait même félicité. Il faut le digérer. J'étais donc très motivé par les courses qui venaient. Mais je ne m'affolais pas pour autant, je sais que l'équipe me fait de plus en plus confiance alors ça allait payer aussi.

Comment as-tu construit ce premier succès ?
Nous étions trois en tête et j'avais Mathieu (Teychenne) en contre derrière donc je ne roulais pas. Je savais que les deux Néerlandais étaient forts car ils avaient fait toute la course en tête. J'ai préféré ne pas attendre le sprint et je suis parti à cinq kilomètres de l'arrivée, dans le dernier tour.

Et tu as remis le couvert le lendemain. As-tu couru différemment ?
En fait, pas tout à fait. La course dimanche est partie très vite, mais j'ai de suite senti que j'étais bien voire même un peu mieux que la veille sur le début de course. L'échappée a peiné à se dessiner et c'est sous l'impulsion de Benoît (Sinner) que l'on est parti en costaud. Nous étions alors 19. Ça a recassé sur un gros coup de force de Fabien Schmidt et nous nous sommes retrouvés à neuf. Sur la fin, on y voyait plus clair et on était encore deux. Je savais David (Menut) plus rapide que moi au sprint donc j'ai fait les dernières primes pour troubler les adversaires. J'ai vraiment pensé à la victoire quand j'ai attaqué à deux kilomètres de l'arrivée et que j'ai vu que plus personne ne pouvait y aller car on était tous entamés dans le dernier tour avec toutes les attaques.

« UN PROGRAMME PLUS LOURD »

Actuellement, rien ne semble pouvoir t'arrêter...

Oui en ce moment je suis pas mal en forme grâce au travail que j'effectue avec mon entraîneur Franck Alaphilippe, ma copine qui fait beaucoup pour moi ainsi que l'équipe et les directeur sportifs (Cédric Barre et David Lima Da Costa) qui me font de plus en plus confiance. C'est agréable d'avoir un bon cadre de vie comme je l'ai sur Clermont-Ferrand (où il habite, NDLR) même si je suis loin de ma famille.

Penses-tu être dans la meilleure forme de ta vie ?
Je ne sais pas si je suis dans la meilleure forme de ma vie mais en tout cas tous les ans j'ai passé un palier. Je n'ai jamais été aussi bien sur le vélo depuis que je suis en Elite.

Quel est ton programme désormais ?
Actuellement je suis cinq jours sans vélo, une petite coupure qui va faire du bien, même si mentalement et physiquement ça allait, il est nécessaire de couper lorsque l'on est en forme car une fois cramé c'est trop tard. Je vais donc relâcher pour ensuite préparer le mois de mai à fond. Cette saison, j'ai d'ailleurs un programme plus lourd que les années précédentes. J'espère passer professionnel, à 23 ans c'est le moment, même si je ne me dis pas que c'est l'année où jamais, à 24 ans on reste dans la bonne tranche d'âge encore. Je vais donc enchaîner les classe 2 avec le Tour du Loir-et-Cher, Paris-Mantes et le Rhône-Alpes Isère Tour. Avant cela, je reprendrai sur la Gainsbarre dans dix jours.

Crédit Photo : Estelle Le Presse - www.photosestelle.fr
 

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