Son dernier podium remontait au 31 août 2012 et une 3e place au Prix de la Saint-Leu à Chantenay-Saint-Imbert (Nièvre). Samedi dernier, Sébastien Bergeret (CR4C Roanne) a refait parler de lui en se classant 3e du Circuit des 4 Cantons (Elite Nationale). Le sprinter bourguignon, âgé de 22 ans, répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment s'est passé le final du Circuit des 4 Cantons ?
Sébastien Bergeret : L'équipe a vraiment fait un « taf de folie » pour me placer idéalement. J'aurais aimé pouvoir faire encore mieux pour les en remercier. Après la mi-course, Nick Schultz est venu me voir pour me dire qu'il allait m'emmener pour le final. C'est un garçon super qui de plus a fait l'effort d'apprendre la langue pour mieux s'intégrer. Avec lui, je me pose pas de question. J'ai juste à le suivre. J'ai été un peu enfermé à un peu plus d'un kilomètre de la ligne. C'est dommage.

« J'AI VOULU ARRETER LE VELO AU MOINS UNE QUINZAINE DE FOIS »

C'est ton premier podium depuis le 31 août 2012...
J'ai connu un souci de santé que l'on a tardé à diagnostiquer, et l'on a également mis beaucoup de temps pour trouver le traitement adéquat. J'ai voulu arrêter le vélo au moins une quinzaine de fois mais mon entourage a toujours été présent et m'a soutenu pour m'aider à poursuivre. Je sais que je suis désormais sur la bonne voie. Je vais mettre toutes les chances de mon côté pour ma dernière année dans la catégorie Espoirs.

Après le VC Toucy puis une saison au CC Etupes, te voilà désormais au CR4C Roanne...
J'ai appris le 15 octobre qu'Etupes ne pouvait me garder et j'ai eu peur que, si tard en saison, personne ne pourrait plus m'accueillir. J'ai donc pris mon téléphone et j'ai notamment contacté Benoît Luminet, le manager du CR4C Roanne. Je ne l'ai côtoyé qu'une saison en Elite et j'étais persuadé qu'il ne se souviendrait plus de moi. Ça a été tout le contraire. Il m'a rapidement fait comprendre qu'il croyait en moi et était prêt à m'accueillir. Je suis très reconnaissant de ça à l'ensemble du club.

Comment juges-tu tes premières prestations ?
J'ai décidé de continuer à être suivi par Samuel Bellenoue, l'entraîneur du CC Etupes, qui m'a déjà beaucoup apporté. Il m'a pris en main en cours de saison dernière. Après mes soucis, j'ai repris les bases avec lui et j'ai senti, déjà en fin de saison dernière que ça allait mieux, même si c'était déjà trop tard pour moi. Après avoir coupé, j'ai repris le vélo mi-novembre. J'ai encore du poids à perdre mais j'ai retrouvé de la force. En début de saison dernière, j'étais plus maigre mais ce n'était pas tout à fait normal : je perdais beaucoup d'eau. Cette année, dès mes premières courses, sur le premier week-end des Courses au soleil, j'ai retrouvé du plaisir en terminant 5e du paquet le dimanche. Au Grand Prix du Pays d'Aix, je ne saute que dans la dernière bosse du dernier tour.

« J'AIMERAIS GAGNER DES COURSES »

T'es-tu fixé des premiers objectifs ?
Avant toute chose j'aimerais gagner des courses, même des toutes catégories. Je veux retrouver toutes mes sensations et lever les bras. Je pense que les choses vont aller de mieux en mieux. Bien sûr, j'ai coché la date du premier juin et j'espère pouvoir participer à Paris-Roubaix Espoirs, mais pour l'instant le prochain objectif est la deuxième manche de la Coupe de France à Buxerolles. Nous espérons profiter de notre dynamique actuelle pour marquer le plus de points possible.

Que reste-t-il de ton stage à la FDJ.fr en 2012 ?
J'ai gardé des contacts avec la FDJ.fr. Il ont compris que j'avais été malade et n'évoluais pas à mon niveau. J'avais fait de belles courses avec eux et je m'adaptais mieux aux courses chez les pros qu'aux épreuves amateurs ou le rythme est beaucoup moins régulier.

Tu as porté le maillot d'une équipe pro en course mais pas celui de l'Equipe de France...
Oui et c'est mon plus grand regret jusqu'à présent. J'avais effectué un stage de début de saison avec l'Equipe de France Espoirs et participé à des manches de l'Essor Basque. J'aurais dû aussi cette année là participer au ZLM Tour mais je suis tombé une semaine avant l'épreuve.

Crédit Photo : Léa Lerasle