Benoît Daeninck : « Les résultats vont arriver »

Comme l’an passé, Benoît Daeninck s’est fait discret en ce tout début de saison. Mais le chef de file du CC Nogent-sur-Oise pourrait, une nouvelle fois, pointer le bout de son nez dès dimanche sur le Grand Prix de Lillers (1.2), épreuve où il pourrait devenir le recordman absolu de victoires. ‘‘Ce serait vraiment exceptionnel", avoue le principal intéressé, qui se dit être "beaucoup plus fort que l’année dernière" malgré "un petit problème physique au nerf sciatique". Pas vraiment de quoi rassurer la concurrence, donc. Et avec de telles ambitions, Benoît Daeninck se pose déjà comme un candidat certain à la victoire sur le Challenge DirectVélo, dont il avait pris la troisième place l’an passé. "Il faudra voir comment ça progresse, mais il est clair que je ne vais pas me contenter de viser le podium en 2014", concède-t-il. Pour www.directvelo.com, Benoît Daeninck fait le point avant ses premiers grands rendez-vous.

DirectVélo : On ne t’a pas encore vu sur les podiums cette année. Faut-il s’en inquiéter ?
Benoît Daeninck : Pas du tout ! Je ne m’attendais pas à réaliser un gros mois de février de toute façon. J’ai préféré rester prudent. Je n’ai pas voulu prendre de risques sur les premières courses. La saison va être longue. J’aurai plein d’autres objectifs plus lointains. Ce serait quand même compliqué d’être au top physiquement dès les tous premiers rendez-vous. Raison pour laquelle je n’ai jamais vraiment brillé sur une course comme le Grand Prix Souvenir Jean-Masse par exemple. Mis à part cette première manche de Coupe de France DN1, je m’étais rendu sur les autres courses sans aucune prétention. Clairement, ce manque de résultat sur le premier mois de course est complètement voulu.  

« JE PENSE QU'IL ME RESTE ENCORE DEUX BELLES SAISONS »

L’an passé, tu avais débloqué ton compteur sur le Grand Prix de Lillers où tu pourrais devenir le recordman absolu de victoire en cas de nouveau bouquet ce week-end...
J’avais surtout pensé au record l’an passé. Il était important d’égaler le record de Jean-François Laffillé et ses trois victoires. Maintenant, si je venais à remporter une quatrième fois cette course, ce serait vraiment exceptionnel ! Et puis, avant d’être battu avec quatre victoires, je pense que de l’eau aura coulé sous les ponts... D’autant que c’est une course très compliquée. Déjà, je ne pense pas que beaucoup de coureurs parviennent à gagner trois fois le Grand Prix de Lillers. Alors quatre, ce serait presque mission impossible.

On te sent très attiré par ce type de records...
Oui. Je pense qu’il me reste encore deux belles saisons à faire sur le vélo, et j’ai toujours envie de gagner de belles courses, que ce soit en classe 2 ou en Coupe de France. En même temps, ce serait quand même malheureux d’aller viser des 1.2.3. Il faut avoir des objectifs élevés. En 2014, j’ai envie de faire encore mieux que l’an passé. Sachant que 2013 restera déjà comme une année exceptionnelle (treize victoires, NDLR). Il y a un an, je déclarais déjà vouloir faire mieux que 2012, sans que ce soit une mince affaire. Là, le défi sera encore plus dur à relever. Mais je ne me fixe pas de limites ! Ce n’est pas dans cinq ans que je me dirais « tiens, et si j’essayais de gagner telle course ». Non, il sera trop tard et c’est maintenant que je dois essayer de performer. Maintenant, je suis réaliste. Je ne vais pas jouer la gagne tous les week-ends. C’est impossible d’être performant sur toutes les courses. Il faut savoir sacrifier quelques week-ends.

« L’EQUIPE EST NETTEMENT PLUS FORTE QU'EN 2013 »

Te sens-tu encore plus fort que l’an passé ?
Bien sûr ! Je suis beaucoup plus fort que l’année dernière. On progresse tous les jours et ce malgré l’âge. Et quand on ne progresse pas physiquement, on progresse sur d’autres détails comme le matériel, l’alimentation ou la récupération. Et en même temps, à la même période de l’année, j’étais plus fort en 2012. Etre plus fort ne signifie pas forcément que l’on va tout écraser. En 2012, j’étais arrivé à Lillers au top de ma forme, et j’avais fini vers la centième place (99e, NDLR). Il n’y a pas de règles dans le vélo. Mais oui, je suis confiant pour les semaines à venir. Le seul petit bémol est que j’ai quand même un petit problème physique au nerf sciatique. Je ne peux pas encore m’exprimer à 100%. Une fois ce problème résolu, on devrait me voir dans le haut du tableau sur DirectVélo... Bon, sur une course comme le Grand Prix de Lillers, j’arriverai sans doute à faire abstraction de cette douleur le temps d’un après-midi.

Que peux-tu nous dire sur le début de saison de l’équipe, qui a semble-t-il du mal à performer pour le moment ?
L’équipe est nettement plus forte que l’an passé, plus homogène aussi. Vous pouvez me croire ! Simplement, nous n’avons pas eu de réussite en ce début de saison. Sur les Courses au Soleil par exemple, le jour où l’Armée de Terre met six coureurs à l’avant, il y avait aussi cinq représentants du CC Nogent-sur-Oise. Seulement, Marc Fournier a pété, Anthony Turgis a été victime d’une crevaison, et Emmanuel Kéo est tombé. Ça fait beaucoup ! Mais nous étions présents à l’avant. Je pense qu’il manque simplement le déclic, une première victoire. Mais les résultats vont arriver, c’est certain. Pourquoi pas dès ce dimanche sur le Grand Prix de Lillers ! Ou sur la deuxième manche de Coupe de France le week-end suivant (Prix de Buxerolles, NDLR).

Y’a-t-il malgré tout une certaine pression du résultat dans l’équipe dorénavant ?
Pas du tout. On veut performer au plus vite et on essaie de tout mettre en œuvre pour cela. Mais il n’y a pas de pression. Ça arrive de se rater. L’an dernier, nous n’avions pas fait mieux en février et au final, nous avions terminé cinquième de la Coupe de France. Là en 2014, on vise largement le podium. L’an passé, l’Armée avait fait un gros début de saison et au final, le Vendée U avait gagné, ce qui prouve bien que rien n’est encore joué.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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