Sandie Clair : « Je suis mieux que l'an dernier »

Depuis le 500m d'Astana en 2011, Sandie Clair (Ile-de-France) n'était plus montée sur un podium individuel lors d'une manche de Coupe du Monde. Cet hiver, elle y est parvenue à deux reprises, en Keirin. Quelques heures avant son entrée en lice, en Vitesse par équipe, aux Championnats du Monde de Cali (Colombie), elle retrace son parcours des dernières années, et dévoile ses intentions pour toute la semaine.

DirectVélo : En début de saison, tu espérais retrouver ton niveau. Abordes-tu ces Mondiaux dans cette condition ?
Sandie Clair : Non, je ne pense pas encore être à mon meilleur niveau. Il me manque quelque chose pour y être, mais je ne sais pas quoi... J'espère quand même que ça ira, étant donné que j'ai eu de bonnes sensations sur cette piste, lors des entraînements.

En novembre 2012, tu as quitté Hyères, où tu vivais, pour l'INSEP. Que t'a apporté ce changement ?
Y aller était devenu incontournable. Avec le départ de Benoît Vêtu, je m'étais retrouvée seule à Hyères, sans entraîneur. Pour moi, un athlète qui n'en a pas n'est rien. Et si j'y étais restée, je pense qu'aujourd'hui, je ne serai pas aux Championnats du Monde... Si c'était à refaire, je serai montée à Paris dès le mois de septembre. Mais comme nous étions dans le flou, en ne sachant pas ce qu'on allait faire, et qui allait nous encadrer, c'était difficile de savoir quelle décision allait être la meilleure... D'autant plus que ma vie était effectivement là bas. Ça n'a pas été facile de tout quitter. Mais pour la performance, je n'avais aucun intérêt à rester à la maison ! Je n'ai donc aucun regret d'être partie.

« MES RESULTATS EN COUPE DU MONDE M'ONT MONTRE QUE JE N'ETAIS PAS FINIE »

Psychologiquement, ça a aussi dû te faire du bien...
Oui, ça m'en a fait beaucoup ! Car j'ai pu retrouver ce que je n'avais plus durant deux mois : un entraîneur (qui était alors Florian Rousseau, NDLR), une structure, un groupe, et des repères, principalement chronométriques. Autrement dit, toute une émulation qui fait progresser un athlète.

Tes objectifs du début de saison ont-ils évolué comme tu le souhaitais ?
Je disais que je peaufinerai mes objectifs en fonction de mon évolution, de l'éventuel retour à mon niveau. Je pense avoir repris de la force, et être mieux que l'an dernier. J'ai mis un peu de temps à m'adapter à la vie de l'INSEP, avec notamment une chambre à la place d'un appartement, comme j'avais à Hyères. Mais aussi à la piste, qui y est particulière (elle ne fait que 166 mètres, NDLR), et à un entraînement différent. Une fois que j'avais trouvé quelques repères, j'ai pu remonter la pente... Maintenant, avec le nouveau vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, je me sens encore mieux ! Mes deux médailles de bronze en Keirin sur les manches de Coupe du Monde de Manchester et de Guadalajara (les deux seules qu'elle a disputé sur les trois, NDLR), m'ont boosté, et montré que je n'étais pas totalement finie !

« JE N'AIME PAS RENTRER D'UN CHAMPIONNAT AVEC LES MAINS VIDES »

Tu vas participer à la Vitesse par équipe cette nuit (à 01h00, heure française), au 500m demain, et au Keirin dimanche. Quelles y sont tes attentes ?
Pour la vitesse par équipe, ça serait super de rentrer dans le dernier carré ! Mon objectif personnel sur l'épreuve est de me rapprocher de mon record sur le premier tour, afin de lancer Virginie (Cueff) le plus vite possible. Pour le 500m, je ne parlerai pas de place, ni de chrono précis. Il faut juste qu'il descende par rapport à celui que j'ai réalisé à Guadalajara (34"242). Enfin pour le Keirin, je vise la finale... et comme je n'aime pas rentrer les mains vides, pourquoi pas un podium !

Depuis 2013, tu ne disputes plus la Vitesse individuelle aux Championnats du Monde... Est-ce un choix personnel ?
A l'époque, il y avait trois places pour la France en Vitesse individuelle. Mais oui, je ne l'avais pas fait par choix. Nous en avions discuté avec Florian (Rousseau). On s'était dit qu'il valait peut-être mieux miser sur le Keirin, qu'une énième place en Vitesse, car il faut l'avouer je n'avais pas le niveau... Cette année, il n'y a plus que deux places pour nous. Virginie (Cueff) et Olivia (Montauban) ont tout simplement été meilleures que moi.

Crédit Photo : Christian Collier - picasaweb.google.com/111567826591941774045
 

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