Pauline Ferrand-Prévot : « Mon titre parle à mon équipe »

Pauline Ferrand-Prévot n'aura pas réussi à mettre en valeur la tenue de Championne de France, à "domicile", sur la finale de la Coupe du Monde de Nommay (Doubs). La Champenoise de Rabo Liv Women, 30e à 6'54'' de sa coéquipière Marianne Vos, a été malchanceuse avec notamment deux dérailleurs cassés. "J'ai pu trouver un dérailleur, maintenant la mission de la semaine, outre récupérer, va être d'en trouver un second pour le Championnat du Monde", sourit-elle après avoir répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment as-tu vécu cette finale de la Coupe du Monde ?
Pauline Ferrand-Prévot : Dès la première descente, j'ai eu un souci avec mon frein avant. J'ai ensuite cassé mon dérailleur à deux reprises. Il y en a pour 1000 euros... La première fois, j'ai dû pas mal courir pour rejoindre le poste de dépannage. J'ai ensuite utilisé le vélo de Lucas Dubau. J'avais l'impression d'être sur une Harley-Davidson... (sourires) Je ne peux pas dire si j'étais bien ou non aujourd'hui (dimanche). J'ai en effet beaucoup trop couru à pied pour rejoindre le poste lors du premier incident.

N'est-ce pas frustrant à moins d'une semaine du Championnat du Monde ?
Je suis déçue du circuit. Je ne sais pas ce que l'organisation devrait faire, peut-être davantage tondre l'herbe. J'ai cassé deux dérailleurs. Il y a eu beaucoup de problèmes mécaniques tout au long de la journée. C'est dommage. Je ne dis pas cela pour critiquer l'organisation car je sais que ce n'est pas évident de mettre en place ce type d'épreuve. Mais je pense qu'il y a quelque chose à faire pour éviter d'avoir autant de soucis mécaniques.

« AU MONDIAL POUR UNE MEDAILLE »

Avec quelles ambitions vas-tu prendre le départ du Mondial ?
J'y vais pour une médaille. Les deux premières places me paraissent inaccessibles (Katherine Compton et Marianne Vos dominent la catégorie, NDLR). Derrière, une place de troisième est possible. J'ai fait la course avec Eva Lechner, qui termine 3e à Nommay, lors des manches de Coupe du Monde de Namur puis de Rome.

Pour toi qui court dans une équipe néerlandaise, est-ce particulier d'avoir un Mondial à Hoogerheide ?
C'est une motivation supplémentaire, c'est certain. En 2009, j'avais disputé mon premier Championnat du Monde là-bas. J'étais alors Junior 1ère année (20e). C'était le dernier Mondial de Maryline Salvetat. Elle avait été prise dans une chute dès le départ... En 2011, je m'étais classée 7e d'une manche de la Coupe du Monde. C'est un circuit qui a du dénivelé, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Ton titre de Championne de France a-t-il changé quelque chose par rapport à ton équipe ?
Comme je l'avais dit après le Championnat de France, mon équipe souhaitait surtout me voir sur la route. Elle n'accordait pas vraiment d'importance à ce que je faisais en cyclo-cross. Mais je les comprends, je n'avais jamais eu de très bons résultats. La donne a changé depuis le Championnat de France. Ce titre leur parle. Après le Championnat, je suis partie en stage avec l'équipe. Les filles ont enchaîné des sorties de cinq ou six heures. J'en ai quand même fait un peu moins si près du Mondial.

Crédit Photo : Philippe Pradier - www.veloracingnews.com
 

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