Egidijus Juodvalkis : « Maintenant ou jamais »

Après trois années passées dans le monde professionnel, Egidijus Juodvalkis (25 ans) a dû redescendre d'un cran suite notamment à l'arrêt de sa formation Crelan-Euphony. Celui qui fut le poisson-pilote de Aidis Kruopis du temps de Palmans-Cras évoluera cette saison dans la continentale Team 3M. Le Lituanien s'est confié à www.directvelo.be sur son nouveau défi, sur son rôle au sein du Team 3M ainsi que sur son avenir. Entretien.

DirectVélo : Comment te prépares-tu à cette nouvelle aventure ?
Egidijus Juodvalkis : Ce passage dans le Team 3M n'était vraiment pas prévu. Beaucoup d'équipes professionnelles ont dû mettre la clé sous le paillasson. En ce qui concerne ma carrière cycliste, ce sera "maintenant ou jamais". Je vais essayer de faire de mon mieux durant toute la saison et de terminer chaque épreuve. Bientôt, nous allons partir en stage en Espagne où j'espère apprendre à bien connaître mes coéquipiers et puis me focaliser sur les courses du début de saison.

Concernant ton rôle dans l'équipe, seras-tu un des leaders de celle-ci ou bien préfères-tu avoir un rôle protégé sur certaines courses ?
C'est prévu que je sois aussi bien au service de l'équipe que protégé sur certaines épreuves. Les directeurs sportifs auront le dernier mot mais je pense sans aucun doute que je serai considéré comme un des leaders. Cela dépendra aussi de ma condition à certains moments de la saison. Je suis prêt en tout cas à être présent dans les finales de course. Tout comme je suis prêt à aider l'équipe quand elle fera appel à moi.

« REMPORTER UNE SEMI-CLASSIQUE RESTE QUELQUE CHOSE DE SPECIAL »

Tu as dit précédemment que c'était un peu la saison du "maintenant ou jamais". Que signifies-tu par là ?
Je suis très content que le Team 3M m'ait offert l'opportunité de porter ses couleurs. Mais mon objectif reste d'évoluer au sein d'une écurie WorldTour. C'est donc maintenant ou jamais pour y parvenir. Je sais pertinemment bien qu'au vu de la situation actuelle du cyclisme, il est très difficile d'être professionnel. Personnellement, ma famille me soutient tout au long de l'année même si je dois bien sûr donner de l'argent afin de payer mes factures.

Peut-on attendre de toi que tu sois parmi les meilleurs sprinteurs sur des épreuves comme Kuurne-Brussel-Kuurne ?
Durant l'hiver, j'ai travaillé ma technique de sprint. Cela ne veut évidemment pas dire que je serai parmi les meilleurs du peloton. Mais je me vois tout de même frotter parmi les meilleurs pour décrocher un grand succès comme par exemple Kuurne-Brussel-Kuurne. Gagner une semi-classique de cette envergure est et restera toujours quelque chose de spécial. Il faudra d'abord que je tienne la distance et puis, ça dépendra aussi des conditions météorologiques. C'est un facteur important. Par ailleurs, je suis un "team-player", quelqu'un qui reste dans cet esprit d'équipe. Donc si un équipier se sent mieux que moi, je n'hésiterai pas à tout donner pour lui. Quoi qu'il en soit, je serais très déçu si je ne pouvais pas réaliser un joli résultat dans ce début de saison.

Crédit Photo : Joyce Ghijs - www.directvelo.be

Article traduit par Renaud Collette
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