Laurie Berthon : « Toujours se remettre en question »

Il y a dix jours, Laurie Berthon (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin), 22 ans, a décroché son premier podium en Coupe du Monde sur piste, à Manchester (Grande-Bretagne). C'était sur l'omnium, une discipline dont elle est Championne de France, et double Vice-Championne d'Europe Espoirs. Elle répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Que représente pour toi ce premier podium en Coupe du Monde ?
Laurie Berthon : C'est une récompense du travail fait depuis l'année dernière, avec mes deux entraîneurs, Samuel Rouyer et Hervé Dagorne. C'est super de participer à des compétitions internationales, et quand les résultats commencent à arriver, c'est encore mieux ! J'étais cinquième avant la dernière épreuve, mais rien n'était joué... C'est ça qui est bien avec l'omnium, ce n'est jamais fini tant que les six épreuves ne sont pas passées. Je savais que j'avais de bonnes jambes pour le 500 mètres, et que j'avais encore toutes mes chances. Quand il y a une médaille en jeu, les forces sont décuplées !

« REMPORTER LA COURSE AUX POINTS A ETE UNE SURPRISE »

Pour la première fois de ta carrière, tu étais en tête (à égalité avec Gillian Carleton) à la fin de la première journée...
Je ne pouvais qu'en être contente. (sourire) C'est toujours mieux d'être à cette place qu'en cinquième position... Surtout que, généralement, je prends beaucoup de points en poursuite, lors de la deuxième journée. C'est donc bien d'en prendre un minimum le premier jour. Jamais je n'aurai pensé en avoir si peu (11, NDLR) ! Remporter la course aux points a aussi été une bonne surprise.

Quel est ton sentiment vis-à-vis de tes résultats ?
Globalement, j'ai progressé sur mes faiblesses, en n'ayant rien perdu sur mes points forts. J'accumule de l'expérience, et commence à prendre mes repères au niveau international. Dans la manière de courir, et d'aborder les courses. Mais aussi par rapport aux autres filles, que je commence à bien connaître. Il me reste quand même encore du boulot... (rires)

Auparavant, tu avais déjà disputé le Scratch, le vendredi...
Oui, et il y avait deux tours. J'ai pris la troisième place de ma série de qualification. Puis la cinquième, en finale. Le Scratch est une course assez aléatoire... Je me suis faite avoir, car des filles nous ont pris un tour à un moment où on s'est un peu regardées dans le paquet. Et quand on ne fait pas partie du bon wagon, ça ne pardonne pas !

« LA PREUVE QUE LE TRAVAIL PAIE »

Ces performances te donnent-elles encore plus confiance en tes capacités ?
C'est sûr que c'est toujours rassurant de faire de bonnes performances. C'est la preuve que le travail paie ! Et c'est motivant pour travailler encore plus dur, pour revivre de tels moments. Cependant, il ne faut pas trop s'enflammer, et toujours se remettre en question, pour continuer à progresser...

Tu vas participer à la deuxième manche, début décembre, à Aguascalientes, quelles épreuves y disputeras-tu ?
J'y ferai l'omnium. Et pour le reste, je ne sais pas encore... J'aurai pour objectif de faire de belles courses en peloton, et de m'améliorer encore au niveau des chronos. J'y suis allée l'an dernier, donc je connais la piste, et je sais qu'elle est rapide.

Crédit Photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42
 

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