Monfort: «En juillet, je suivrai la Coupe du monde»
Fin de cycle pour Maxime Monfort, qui réintègre une équipe belge, fera l’impasse sur le Tour au profit du Giro et de la Vuelta.
- Publié le 30-10-2013 à 08h26
Maxime Monfort, c’est plus gai de pouponner Lou et Léo que d’effectuer une centaine de km en côtes ?
C’est très gai de pouvoir rester en famille quelque temps. Mais ce n’est pas toujours simple non plus. Après une journée de garde, oui, je me dis parfois que c’est moins éreintant d’effectuer un solide entraînement.
Vous terminez votre dixième année comme coureur cycliste professionnel. Vous les avez vues filer toutes ces années ?
À une vitesse vertigineuse. Oui, je me revois encore effectuer mes premiers pas chez les pros. J’étais loin alors de m’imaginer tout ce qui a suivi.
Des regrets ?
Aucun. Comment pourrait-il en être autrement alors que je vis au quotidien mon rêve de gosse.
Vous allez fêter vos trente et un ans en janvier. Vous prenez toujours autant de plaisir à vous entraîner sous la drache ?
Vous allez peut-être rigoler, mais plus les années passent, plus je prends du plaisir à exercer ce métier.
Heureux aussi de rentrer au pays après toutes ces années sous des couleurs étrangères ?
Ce n’était nullement mon idée au printemps dernier. Mais en fonction des circonstances, elle s’est rapidement imposée. Dès ma première réunion avec Marc Sergeant (directeur sportif de chez Lotto), j’ai senti que cela pouvait fonctionner.
Vous avez déjà pu côtoyer votre nouvelle formation ?
J’ai déjà subi toutes les batteries de tests voici une dizaine de jours. En dix ans, je n’ai jamais vu une telle organisation. Rien de révolutionnaire, mais un sérieux jusque dans les moindres détails. Check-up complet, prise de sang, essayages des vêtements, avec une succession d’ateliers tous aux plus intéressants ont nécessité toute une journée.
Vous avez déjà évoqué les grandes lignes de votre programme 2014 ?
Plus que dans les grandes lignes (rires). Il faudra encore le peaufiner lors des prochaines semaines, mais je sais à quoi je dois m’en tenir pour le principal. Avec une toute grosse modification par rapport aux six dernières années. Il est en effet prévu que je courrai Giro et Vuelta, ce qui signifie une non-participation au Tour de France.
Un souhait de votre part ou une proposition de la direction de Lotto ?
Un souhait commun. Et surtout une idée qui a germé dès notre première rencontre. Cela peut paraître bizarre dans la mesure où je reste sur mon meilleur classement au Tour (16e), mais je pense que c’est bien de changer une fois, de sortir de la routine. Sans compter que c’est finalement la première fois dans ma carrière que je vais avoir les coudées franches dans deux grands tours. Même si j’ai tout de même signé une 6e place finale en Espagne.
Le Tour de France reste tout de même la plus grande course au monde. Vous y renoncez de bon cœur ?
Giro et Vuelta, ce n’est pas mal du tout. Les deux épreuves ont beaucoup gagné en professionnalisme et en médiatisation ces dernières années. Bon, ce programme entraînera une préparation différente des années précédentes, mais cela me permettra aussi de vivre un mois de juillet comme Monsieur tout le monde, de fêter en famille l’anniversaire de ma fille. Et puis aussi de suivre les Diables rouges et la campagne de Coupe du Monde devant ma télé. Pour la première fois aussi, je me réjouis de pouvoir participer au Tour de la Région wallonne. Mais ce ne seront pas que des vacances : un stage en altitude est prévu dans la perspective du Tour d’Espagne. Ce seront donc des vacances très studieuses.
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