Grégory Baugé : « Montrer que je suis toujours présent »

Grégory Baugé effectue son retour en Equipe de France à l'occasion du Championnat d'Europe sur piste, qui se dispute, pour les Elites, de ce vendredi à dimanche à Apeldoorn (Pays-Bas). Le sprinteur de l'US Créteil n'avait plus porté le maillot bleu en compétition internationale depuis les Jeux Olympiques de Londres, pendant l'été 2012. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : As-tu une appréhension particulière pour ton retour en Equipe de France ?
Grégory Baugé : Pour l'instant, je n'ai pas plus de stress que ça. Je vais essayer de rester comme je l'ai toujours été dans ce contexte. Ça me fait quand même un petit quelque chose de ne pas avoir côtoyé les autres coureurs de l'équipe, et le staff, dans un grand Championnat, depuis plus d'un an.

« J'AI L'IMPRESSION D'ETRE COMME A MES DEBUTS »

Comment s'est passée ta préparation avec le nouvel entraîneur Justin Grace ?
C'est une approche différente. Il a fallu que le corps, et les muscles, s'adaptent au nouveau rythme de travail. Maintenant, on en a un de six jours sur sept, contre un de cinq, auparavant. Les séances sont un poil plus dures. Mais comme nous n'avons jamais travaillé de cette manière, ce ressenti est normal. J'ai l'impression d'être comme à mes débuts, en Junior, où j'ai fait des entraînements bi-quotidiens pour la première fois. Ça fait bizarre... En tout cas, ça s'est bien passé. Je me suis senti bien ces derniers jours, mais peut-être que le jour de la compétition, ça ne sera plus le cas. On verra... La vérité, c'est ce genre de rendez-vous, un grand Championnat. Si on voit qu'il y a des choses à changer, on le fera.

Tu avais déjà repris la compétition fin juillet, à Hyères, sur le Fenioux Piste International...
Oui, j'y avais gagné ma seule épreuve, la vitesse par équipes, avec Michael D'Almeida et Quentin Lafargue. Mais ça n'était pas un Championnat. Ce week-end, l'ambiance sera complètement différente... Il y a des titres à aller chercher !

« ÇA POUSSE POUR INTEGRER L'EQUIPE DE VITESSE »

Ce Championnat d'Europe sera ton premier chez les Elites. Qu'en attends-tu ?

Je ne ferai que la vitesse par équipes, avec François Pervis et Michaël D'Almeida. On entrera en piste dès le premier jour (ce vendredi). Je serai le démarreur, François aura le poste de relayeur, et Michaël aura celui de finisseur. Pour moi, le plus important a toujours été les très grosses compétitions. Dans certains sports, le Championnat d'Europe en est une. Mais j'ai toujours privilégié les Mondiaux. Là, je reviens juste... C'est bien pour voir ce que je vaux actuellement. L'entraîneur, lui, ne le voit évidemment pas comme ça : il veut que l'on gagne. Mon pic de forme n'a pas été spécialement prévu pour cette période. Il va quand même falloir montrer que je suis toujours présent. Ceux qui ne sont pas titulaires continuent de pousser pour intégrer le trio...

Tu avais été double Champion du Monde de vitesse, individuelle et par équipe, sur ce même vélodrome en 2011. Puis tu as été rétro-activement déchu de ces deux titres, pour manquements aux obligations de localisation. Y reviens-tu un peu revanchard ?
Absolument pas ! J'avais gagné à la pédale. Celui qui a hérité de mon maillot (Jason Kenny, NDLR), et les personnes qui étaient présentes, l'ont bien vu. Pour moi, je n'ai pas perdu ces deux titres...

Connais-tu déjà ton programme pour la suite de la saison ?
Non, pas encore. Je suis juste de retour... La première chose est que je revienne physiquement, et mentalement. Je ferai part de mon ressenti avec l'entraîneur. S'il juge que je suis apte pour disputer des épreuves en individuel, ou par équipes, je les ferai, bien entendu. On fait marche après marche. On verra après ce Championnat d'Europe.

Crédit Photo : Christian Collier - picasaweb.google.com/111567826591941774045
 

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