L'ÉQUIPE

Gilbert : «Vraiment spécial»

Philippe Gilbert tout sourire sur le podium après sa victoire lors de la 12e étape. (AFP)
Philippe Gilbert tout sourire sur le podium après sa victoire lors de la 12e étape. (AFP)

Philippe Gilbert (BMC) est soulagé après sa victoire lors de la 12e étape de la Vuelta vendredi. Ce premier succès génère pourtant «beaucoup de pression» avant les Mondiaux, où le Belge défendra son titre.

ma liste
commenter
réagir

«Philippe Gilbert, quel goût avait le champagne après l’étape ?
Excellent! Je n’ai qu’un mot : enfin ! Je me suis entraîné tellement dur cette année que j’étais vraiment frustré de n’avoir pas gagné avant aujourd’hui… Pourtant, je n’ai jamais perdu ma motivation de même que la confiance de mon équipe, de ma famille et de mes amis. Le Championnat du Monde approchant, je commençais à sentir la pression et ça me rend d’autant plus heureux de gagner aujourd’hui. Comme l’an dernier, ma première victoire arrive en Catalogne, peut-être devrais-je revenir disputer le Tour de Catalogne (sa dernière participation date de 2005).

L'ÉQUIPE

Est-ce mieux de gagner dans la Vuelta avec ou sans le maillot de champion du monde ?
Avec le maillot arc-en-ciel c’est définitivement mieux ! C’est la première fois, c’est vraiment spécial. C’est un très grand moment.

Dans le final, avez-vous gardé la situation sous contrôle, même quand Boasson Hagen a anticipé le sprint ?
Avec Edvald qui est l’un des coureurs les plus forts du monde, vous ne pouvez jamais être sûrs de maitriser la situation mais je suis resté concentré sur mon sprint. Je savais devoir tout donner pour revenir sur lui. J’étais dans la bonne aspiration. J’avais toujours en tête ma défaite contre Stybar dans l’étape 7. Je savais que je pouvais gagner ou perdre mais il n’était pas question de perdre pour un ou deux centimètres.

Avec la confiance que vous apporte cette victoire, a combien estimez-vous vos chances de garder votre maillot de champion du monde plus d’une année ?
En fait, c’est beaucoup de pression qui arrive avec cette victoire. J’imagine que beaucoup de gens disent ce soir que je peux gagner encore. Mais cette pression est inutile, je ne serai pas le seul favori et je peux aisément en citer dix : Cancellara, Sagan, pas mal d’Espagnols comme Valverde, Rodriguez, Sanchez, Moreno… Je ne vois pas pourquoi je serai le seul favori.

«Je ne vois pas pourquoi je serai le seul favori»

Après votre fabuleuse année 2011, 2012 fut mauvaise jusqu’au championnat du monde et avant une autre mauvaise année en 2013. Comment l’expliquer ?
Durant ces deux années, et depuis que j’ai rejoint le Team BMC, j’ai toujours couru au plus haut niveau et j’ai tenu des rôles différents. Nous avons disputé chaque course avec un leader à protéger et j’ai eu à travailler pour un leader. Ça m’a retiré des chances de gagner des courses que j’aurais gagnées chez Lotto. Cette année n’est pas finie pour moi. C’est vrai que 2011 a été le point culminant de ma carrière mais je n’ai jamais quitté le haut niveau. Il y a quelques pourcentages seulement entre gagner et finir deuxième. Et ce n’est pas facile de rester au plus haut niveau».

L'ÉQUIPE

Ce maillot de champion du monde a-t-il influencé votre saison ?
Dès le Tour Down Under en janvier, j’ai senti que tout était différent. Je me suis senti plus important dans le regard des gens et cela rend tout plus difficile. Champion du monde, tu dois faire plus attention à ce que tu fais ou à ce que tu dis.

«2011 a été le point culminant de ma carrière mais je n'ai jamais quitté le haut niveau»
publié le 5 septembre 2013 à 20h55 mis à jour le 6 septembre 2013 à 15h00
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte