Benoît Sinner : « Poursuivre sur cette dynamique »

Ce samedi matin, Benoît Sinner (Armée de Terre) s’est imposé sur le Grand Prix de Plouay Amateurs en anticipant la bagarre sur l’ultime tour de circuit. Réglant un sprint à trois avec Kévin Lebreton (UC Cholet 49) et Mathieu Halléguen (BIC 2000), le militaire a retrouvé le chemin de la victoire deux mois et demi après son dernier succès. Au pied du podium, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Ton mois de juillet fut compliqué et te revoilà au premier plan...
Benoît Sinner : Effectivement. Après mon coup de mou au début de l’été, j’ai chuté au Grand Prix de Pérenchies (lire ici) et j’ai vraiment peiné à retrouver de bonnes sensations. J’avais l’impression que la malchance me poursuivait un peu ces derniers temps. Après ma chute, j’ai perdu une pédale au Grand Prix de Bras dans le sud, puis j’ai crevé mardi dernier au Grand Prix des Marbriers alors que j’étais à la bagarre. C’était dommage car la condition était de retour.

En début de course, tu n’étais pas très bien placé...
Suite aux quatre jours de course de la semaine passée (Bavay, les Marbriers et Saint-Brieuc Agglo Tour), je n’étais pas vraiment dans l’allure en début de course. Il m’a fallu trois-quatre tours. J’étais même dans un troisième peloton à un moment donné jusqu’à ce qu’on ressorte avec Cédric Delaplace (Sojasun espoir-ACNC) dans le gros du peloton.

« NE PAS ETRE PRIS AU PIEGE »

Comment as-tu abordé la fin de course ?

Je savais que la bosse après le ravito de l’autre côté du circuit allait faire mal, que ça pouvait partir là. Kévin (Lebreton) a attaqué à deux tours de la fin et je l’ai suivi. Je l’avais déjà fait en 2006 chez les pros et je savais que je devais anticiper la côte de Ty-Marrec même si elle n’est pas très très difficile. Je devais faire la course devant pour ne pas être pris au piège, ce que j’ai réussi à faire sur le final.

Etais-tu confiant ?
Nous avions une bonne avance avec 40’’ mais il faut toujours se méfier. C’est une belle victoire, maintenant, j’aimerais poursuivre sur cette bonne dynamique.

As-tu pensé à ton dernier sprint perdu il y a tout juste une semaine ?
C’est vrai que j’ai un peu pensé au sprint de samedi dernier face à Maxime Renault sur l’Agglo Tour lors que j’ai levé les bras et qu’il m’a passé sur la ligne.

« REPASSER PRO NE ME DEPLAIRAIT PAS »

Tu en es à ta neuvième victoire, qu’est-ce qui te motive autant à aller gagner ?

Je prends toujours autant de plaisir lorsque je gagne. Nous avons un gros collectif et lorsqu’un de nous gagne c’est tout le temps un plaisir. Je troquerai difficilement un contrat pro contre cette équipe et ambiance-là. Repasser pro ne me déplairait pas mais pas à n’importe quelle condition. Chez les professionnels, je faisais surtout mon rôle d’équipier et du jour au lendemain, j’ai été remercié. Si on me propose quelque chose d’intéressant, j’y réfléchirai c’est sûr.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Mes prochains objectifs sont déjà le Championnat du Monde militaire mardi prochain en Belgique. Puis, il sera temps de penser à la finale de la Coupe de France DN1, Paris-Chalette-Vierzon, le 21 septembre prochain. Nous serons la position du chasseur plus que du gibier, c’est peut-être la meilleure.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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