Christophe Laporte : « Prendre beaucoup plus de risques »

Avant d’intégrer le monde professionnel en 2014 sous les couleurs de la Cofidis, Christophe Laporte, 20 ans, s’apprête à disputer ses dernières épreuves chez les amateurs. A commencer par le Championnat de France de l’Avenir, à Albi, où il pourrait tirer son épingle du jeu. Le coureur de l’AVC Aix-en-Provence s’est confié à www.directvelo.com.

DirectVélo : Tu t’apprêtes à disputer le Championnat de France de l’Avenir. Avec quelles ambitions te rendras-tu à Albi ?
Christophe Laporte : Pour être honnête je ne sais pas trop où j’en suis actuellement. Je ne suis certainement pas au meilleur de ma condition physique. Il faut dire que j’ai coupé suite au Championnat d’Europe. Désormais, je reprends le rythme de la compétition petit à petit. Ce sera vraiment la découverte une fois sur place.

« LA POSSIBILITE DE BIEN FAIRE »

T’es-tu préparé spécifiquement pour ce Championnat ?
Non, pas vraiment. J’avais surtout pour ambition de briller sur le Grand Prix de la Saint-Laurent (7e manche de la Coupe de France DN1 mardi dernier, NDLR). Le Championnat de France de l’Avenir marquent simplement le prolongement de mon calendrier. Je n’en ai pas fait un objectif prioritaire. Cela étant, j’irai quand même avec des ambitions, notamment sur l’exercice du contre-la-montre. Hier (samedi), j'ai sorti ma machine de chrono et travaillé ma position. Je compte le faire tous les jours jusqu’au jeudi. Je sais que j’aurai la possibilité de bien faire si je suis en bonne condition.

D’autant que tu as déjà eu l’occasion de te frotter aux spécialistes de la discipline en juin dernier...
Exactement. J’ai pu disputer le Championnat de France du contre-la-montre Elites (26e à 5’00’’ de Sylvain Chavanel, NDLR). C’était une bonne expérience, c’est certain. Ça m’a apporté beaucoup de choses. Je reste quand même sur une petite frustration sur ce Championnat puisque je suis tombé à trois kilomètres de l’arrivée. C’est vraiment dommage. L’exercice chronométré d’Albi sera très différent de celui du mois de juin, notamment par sa longueur. Je n’ai pas de préférence en termes de distance. Tous les chronos peuvent me convenir. Ça dépendra plus de ma condition physique que du parcours. Contre-la-montre, il n’y a pas de secrets. Si tu es dans un mauvais jour, tu n’as aucune chance de faire un bon résultat. Je ne serai fixé que le Jour-J.

Outre le contre-la-montre, tu disputeras également l’épreuve en ligne...
C’est très différent du contre-la-montre. L’épreuve sur route est beaucoup plus aléatoire. Il peut se passer énormément de choses. Je peux très bien être dans un très grand jour, avec de superbes jambes, mais me faire bêtement piéger dans une chute ou une cassure. A l’inverse dans un contre-la-montre, tu as vraiment ce que tu mérites (rires). Quoi qu’il en soit, il est certain que je vais essayer de jouer sur les deux tableaux. Je ne vais pas à Albi avec l’intention de sacrifier l’épreuve en ligne. Je compte briller sur les deux épreuves.

« PRO EN 2014, JE NE M'EN RENDS PAS ENCORE TROP COMPTE »

Tu es d’ores-et-déjà certain d’intégrer le monde professionnel l’an prochain, avec la Cofidis. N’est-il pas donc difficile de se motiver pour les dernières épreuves de cette saison ?
Disons plutôt que ça m’ôte d’une certaine pression. Etre assuré de courir chez les pros l’an prochain, c’est très rassurant bien évidemment. Mais je reste très motivé pour ces derniers mois de compétition. J’ai très envie de faire des résultats. Je pense notamment à Paris-Chalette-Vierzon, la dernière manche de la Coupe de France DN1, sur laquelle j’espère marquer des points pour l’AVC Aix-en-Provence. La différence, elle sera plutôt dans ma façon de courir. Je serai sans doute plus relâché. Je n’ai pas l’obligation de faire des résultats pour faire mes preuves. Du coup, je compte prendre beaucoup plus de risques. Plutôt que d’assurer des places d’honneurs, je vais tout tenter pour gagner. Ce sera à quitte ou double.

Tu vas intégrer la formation Cofidis cet hiver, et ce sans avoir participé à un stage avec eux...
C’est vrai que je ne suis pas stagiaire chez Cofidis, mais ce n’est pas si important. En réalité, je suis quand même suivi par la formation nordiste depuis le début de saison, et notamment par Jean-Eudes Demaret, qui regarde et analyse tout ce que je fais. De toute façon, je tenais à terminer ma saison à l’AVC Aix-en-Provence, et éventuellement porter le maillot de l’Equipe de France. Si j’avais été stagiaire, il aurait fallu aborder la fin de saison très différemment. Pour courir avec les pros, il faut être à 100%. Ce n’est pas le cas actuellement, et je peux me permettre de n’être qu’à 70% de mes capacités à l’heure actuelle. Je vais avoir plus de temps pour me préparer à mon arrivée chez Cofidis. Il ne faut pas sauter d’étapes. Pour le moment, je suis un coureur de l’AVC Aix. Et puis, pour être honnête, même si je serai professionnel l’an prochain, je crois que je ne m’en rends pas encore trop compte.


Le Championnat de France de l'Avenir sera à suivre du 22 au 25 août en direct intégral sur www.directvelo.com.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

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