A bientôt 24 ans (il les aura dans un mois), Edouard Louyest attendait une grande victoire qui serait venue concrétiser son tempérament offensif. Ce jour est venu sur les Boucles de la Loire, ce dimanche, où l’équipe du Team U Nantes Atlantique a su déjouer les plans du Vendée U. Après une 5e place sur le Souvenir Louison-Bobet, deux places de 7e au Grand Prix U et à Coëx sur le Circuit des Plages vendéennes, le Normand apporte à la DN1 du club nantais sa deuxième victoire de la saison après celle de Benoît Poitevin au Circuit de la vallée de la Loire. Pour www.directvelo.com, il s’est prêté aux jeux des questions-réponses et évoque avec sincérité son début de saison 2013.

DirectVélo : Que représente pour toi cette victoire aux Boucles de la Loire ?
Edouard Louyest : C’est ma première victoire sur une Elite Nationale. Dans un sens, on peut dire que c’est un soulagement. C’est mon meilleur début de saison, les sensations sont bonnes depuis la reprise et j’espérais que ça se concrétise.

La semaine dernière, tu étais sur le Tour du Loir-et-Cher en classe 2 où les conditions étaient difficiles. Est-ce que ça t’a aidé pour l’emporter aujourd’hui ?
Oui, c’est vrai qu’au Tour du Loir-et-Cher la semaine passée, j’ai bien galéré mais au final c’était peut-être un mal pour un bien (sourires). En général, je gagne plutôt en fin de saison.

« J’ai plus de fraîcheur et de jus »

Qu’est-ce qui explique alors ta forme actuelle ?
Je pense avoir cette année plus de fraîcheur et de jus que les saisons précédentes. Cela est dû au fait que j’ai eu des soucis à l’intersaison, notamment au genou. Je suis alors resté un mois sans toucher au vélo. L’autre élément fondamental c’est l’ambiance qui règne dans l’équipe et le collectif que nous avons. Le comportement offensif de tous mes coéquipiers m’a fait aussi prendre de l’assurance. Collectivement ce dimanche, nous étions forts et ça m’a permis de gagner.

Ce type de parcours était-il taillé pour toi ?
En fait, le parcours en ligne avant le circuit final était usant et difficile, mais plutôt à ma convenance. J’étais venu qu’une seule fois sur cette épreuve, en 2010. La veille, j’avais gagné et je termine 10e ici. Là, c’est l’inverse ! (il a pris la 4e place du Circuit de Printemps à Saint-Donan, NDLR).

Le collectif nantais gagnant

Comment as-tu géré la fin de course où vous n’étiez plus que huit sur une échappée de 27 initialement ?
Avant l’entrée sur le circuit final, nous étions en surnombre de Nantes dans ce qu’il restait de l’échappée (avec Pierre Gouault et Jonathan Thiré). Je suis parti avec Cédric Delaplace, c’était à mon tour de tenter une attaque. Ainsi, les autres n’avaient plus à rouler derrière. Cependant, ils sont revenus sur nous. Dans l’avant-dernier tour, je me suis dit qu’il fallait retenter ma chance, ce que j’ai fait sans tergiverser... avec succès.

Tes coéquipiers disent que tu travailles souvent pour les autres en restant dans l’ombre, c’était ton jour de gloire ce dimanche ?
C’est sûr que j’ai travaillé pour l’équipe mais c’est aussi parce que je me suis fait piéger certaines fois. Mais dans l’échappée qui va bout, nous étions cinq de Nantes initialement et nous avons gagné collectivement, notamment face au Vendée U qui était aussi bien représenté.

Est-ce que mentalement tu abordes aussi les courses différemment ?
Cette saison, je prends un peu les courses comme elles viennent sans me poser de questions, en essayant de prendre le plus de plaisir possible. Je suis moins stressé qu’avant, si cela marche quand je tente, je suis ravi, sinon... tant pis ! J’aimerais maintenant continuer sur cette lancée.

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com