Edward Theuns : « J'ai battu Degenkolb, Phinney,... »

La 18e édition du Triptyque des Monts et Châteaux débute ce vendredi du côté de Mouscron. Une épreuve qui rappelle de bons souvenirs à Edward Theuns. Alors première année Espoir et déjà membre de l'équipe VL Technics Abutriek, il avait imposé sa pointe de vitesse s'offrant le luxe de battre au sprint Taylor Phinney, John Degenkolb et Jetse Bol. Excusez du peu. Demain, c'est avec d'autres ambitions et un profil différent qu'il se présente au départ du Triptyque. Entretien pour www.directvelo.be.

DirectVélo : Cette victoire, il y a trois ans, elle te rappelle de bons souvenirs ?
Edward Theuns : Oui évidemment ! C'est mon plus beau succès. Je suis très fier de ce que j'ai pu accomplir ce jour là. Après l'avoir emporté, je ne réalisais pas encore devant qui je venais de m'imposer. Mais maintenant, quand tu vois où en sont des John Degenkolb, Taylor Phinney, Jetse Bol, je peux dire que j'ai battu quelques grands noms du cyclisme actuel. J'espère bien évidemment pouvoir les battre à nouveau en tant que coureur professionnel.

Tu penses que tu peux rééditer cet exploit ?
Je pense bien oui. Je me sens plus fort que jamais. Mais on a toujours besoin de chance et d'une tactique efficace pour pouvoir l'emporter. De plus, il y a trois ans, je n'étais pas surveillé. Personne ne me connaissait. Aujourd'hui, c'est différent.

Tu l'avais emporté à l'issue d'un sprint massif. On peut dire que les temps ont changé. Tu n'es pas un pure sprinteur.
Non, certainement pas. Je pense que ces dernières années, je suis devenu un rouleur. Je suis assez bon dans les contre-la-montre. Et puis, je préfère gagner en attaquant plutôt qu'en sprintant. J'essaye de m'entrainer pour tous les compartiments. Mais par exemple, je fais parfois des entrainements de contre-la-montre derrière un cyclomoteur. Alors qu'en ce qui concerne le sprint, je n'ai jamais rien fait. J'aimerais devenir un coureur complet. Et surtout, un coureur qui peut rouler très vite dans le dernier kilomètre de course. Par contre, j'espère ne pas perdre mon sprint car c'est une arme que l'on peut utiliser à tout moment.

« Je rêve de participer au championnat du Monde espoirs »

Tu participeras donc ce week-end au Triptyque. Avec quelles ambitions ?
Je suis impatient d'y être. Je veux remporter une victoire d'étape. Si possible, j'aimerais aussi bien figurer au classement général. Je veux aussi montrer que ma condition est assez bonne afin que le sélectionneur national, Jean-Pierre Dubois, me prenne avec lui pour le Tour des Flandres Espoirs, le 6 avril prochain.

Justement, quels seront tes objectifs pour les prochaines semaines ?
Hormis une sélection pour le Tour des Flandres, j'espère prolonger mon titre de champion de la Province de Flandre Orientale du contre-la-montre. Il y aura ensuite Liège-Bastogne-Liège et puis Toscana Terra di Ciclismo du 16 au 20 avril. Cette épreuve est courue avec l'équipe nationale belge. J'aimerais donc également décrocher une sélection pour cette course italienne. Avril est un mois crucial. Ce sera ma première période de vérité de la saison. Plus tard, il y aura notamment les championnats de Belgique et en particulier celui du contre-la-montre à Maldegem. Je rêve aussi de participer au championnat du Monde Espoirs. Mais ce sera très difficile. A moi de montrer que j'ai les capacités pour figurer dans la sélection nationale.

« Combiner vélo et études de kinésithérapie n'est pas chose aisée »

Comment juges-tu ton évolution depuis ta première année chez les Espoirs ?
Je suis devenu un peu plus fort au fur et à mesure des années. Je peux maintenant rouler toute une saison à un haut niveau.

Tu es encore présent dans les rangs de VL Technics Abutriek. As-tu déjà eu l'opportunité de passer à un échelon supérieur ?
Oui, j'en ai déjà eu. Mais j'ai choisi de rester chez VL Technics Abutriek et d'accorder ma confiance en Rudy Vandenheede, notre directeur sportif. Tout simplement parce que combiner le vélo avec mes études de kinésithérapie n'est pas chose aisée. De plus, le programme et l'encadrement chez VL Technics Abutriek est très bon. Et puis, mon équipe travaille en collaboration avec Kristof De Kegel, mon coach. C'est un plus pour moi.

Crédit Photo : supportersvrienden-dimitri-peyskens.skynetblogs.be
 

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