Néo-pros : Rencontre avec Eduardo Sepulveda

Un Argentin en Bretagne, ce n’est pas commun. Pourtant, après une année 2012 brillante au sein du Centre Mondial du Cyclisme, Eduardo Sepulveda a su convaincre les dirigeants de Bretagne-Séché Environnement de lui donner sa chance. A 21 ans, le coureur argentin se dit très heureux de courir en France, comme il l’explique à www.directvelo.com
 
« Me voilà cycliste professionnel, à 21 ans. C’est un sentiment très spécial. Il faut dire que tout a été très vite. Je ne fais de la route que depuis trois ans puisqu’auparavant, je me focalisais sur la piste. Je suis vraiment très heureux d’avoir cette chance. Désormais, j’espère pouvoir prouver de quoi je suis capable au plus vite.
 
« AUCUNE CHANCE DE ME FAIRE REPERER EN ARGENTINE »

J’ai commencé à prendre conscience que je pouvais devenir coureur professionnel l’année passée, lorsque j’ai intégré le Centre Mondial du Cyclisme. Pouvoir rejoindre ce Centre en Suisse aura été un grand moment pour moi. Je sais que j’ai beaucoup de chance d’avoir pu tenter cette aventure en Europe. Avant, je ne disputais de courses qu’en Amérique du Sud et honnêtement, je crois que je n’avais aucune chance de me faire repérer là-bas. Tour de San Luis excepté, personne ne s’intéresse aux courses en Argentine. En 2012, j’ai rapidement réussi à glaner plusieurs succès sur les routes françaises comme sur le Tour du Jura ou le Tour de Franche-Comté. En réalité, j’ai été surpris de mon premier succès devant Natnaël Berhane sur le Prix Europe Environnement. Je ne m’y attendais pas. Après ça, j’ai sans doute eu plus confiance en moi et j’ai surtout pris conscience de mon potentiel. Je pense que c’est ce qui m’a permis de décrocher d’autres bouquets.
 
« JE REGARDAIS LES COURES FRANCAISES SUR INTERNET »


Je garde également un excellent souvenir de mon Tour de l’Avenir 2012 (deux fois 8e d’étape et 14e du classement général, NDLR). Il y a vraiment tous les meilleurs espoirs du monde sur cette course et c’est un très bon test. J’étais très heureux de ma course là-bas. En plus, à ce moment-là, j’étais en stage avec la FDJ, mais ils ne m’avaient rien fait signer pour la saison 2013. Du coup, le Tour de l’Avenir était une sacrée vitrine et l’occasion de me faire repérer par d’autres équipes. Je dois quand même beaucoup à la FDJ de Marc Madiot. J’ai énormément appris avec eux. Porter le maillot d’une formation World Tour, c’était magique. Je garde de grands souvenirs de mes premiers tours de roues avec la FDJ, comme sur Paris-Corrèze par exemple. Avant, je regardais les courses françaises sur internet, car seules quelques grandes épreuves World Tour passent à la télé en Argentine. Et maintenant, me voilà sur les routes de France aux côtés de ces mêmes coureurs, ces stars du peloton.C’est dingue.
 
« BRILLER A PARTIR D'AVRIL-MAI »

Me voilà maintenant dans l’équipe Bretagne-Séché pour deux saisons. C’est bien évidemment très différent du Centre Mondial du Cyclisme, où il n’y avait que des coureurs de moins de 23 ans. Ici, je vais beaucoup apprendre auprès de coureurs très expérimentés pour certains d’entre eux. Et je ne parle même pas du niveau des épreuves qui est largement supérieur encore à celui que j’ai pu connaître en 2012. J’ai beaucoup souffert sur mes premières courses (Grand Prix Lillers et Paris-Troyes, NDLR). Je suis en retard dans ma préparation car j’ai été embêté par une sinusite pendant trois semaines. En plus, je ne suis arrivé en France que le 10 février, puisqu'auparavant je disputais une course au Mexique avec mon équipe nationale. Il a également fallu que je m’habitue aux grosses différences de températures. Cela étant, je sens que je suis de mieux en mieux avant de disputer la Classic Loire-Atlantique et le Critérium International. Ce sont deux courses où l’équipe a brillé l’an passé avec Florian Vachon, et on aura à cœur de faire à nouveau quelque chose. Par la suite, je me rendrai sûrement à la Route Adélie de Vitré et au Circuit de la Sarthe. J’espère briller à partir d’avril, mai. Pourquoi ne pas viser la gagne sur quelques épreuves ? Après tout j’ai prouvé l’an passé que j’en étais capable (3e d’étape au Tour du Limousin, NDLR). Le mieux pour moi, ce sont les sprints en comité réduit, des épreuves avec quelques petites bosses, histoire d’éliminer certains sprinteurs. Et il y a beaucoup de courses de ce type en France, ni toutes plates, ni trop montagneuses. A moi d’en profiter. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Eduardo Sepulveda.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

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