Kévin Guillot : « Je voulais retrouver le vrai vélo »

Il n'avait plus couru sur route depuis les cadets 2, si on excepte le KM Paris-Tours. Kévin Guillot a remis le dossard  pour une course cette année sur les Plages vendéennes avec une licence de 2e caté, sous les couleurs du BIC 2000. Depuis ses 17 ans, il tournait sur la piste, de l'INSEP puis de Hyères dans le petit milieu de la vitesse française.
Kévin Guillot a été Champion du Monde et d'Europe de vitesse par équipes juniors en 2010. "Sur la piste en France, la concurrence est féroce. Mais si tu ne vas pas aux J.O. ce n'est pas intéressant", concède le coureur du BIC. Toutefois ce qui le fait vibrer, c'est la route.
 
Le départ de Vêtu déclenche tout


"Je désirais retrouver le vrai cyclisme. Cela faisait un moment que je voulais ressentir ce côté populaire du vélo qu'on peut voir  en Bretagne. Sur route, on peut trouver de la reconnaissance et la ferveur populaire", explique Kévin Guillot à www.directvelo.com.
Si l'idée d'un retour sur route lui trottait depuis longtemps dans la tête, il a fallu un élément déclencheur : "Le départ de mon entraîneur Benoît Vetu pour la Russie a accéléré les choses. Je suis parti de ma propre initiative".
Après le Championnat de France (9e en vitesse et 7e au keirin), il a roulé tout l'été uniquement sur route avec les coureurs de la DN du VS Hyères. "J'ai arrêté la musculation pour perdre du poids. A Hyères, je travaillais avec un diététicien. J'ai fait un gros effort de ce côté-là aussi pour retrouver un poids conforme avec la route", fait-il savoir.

Frotter, c'est pas évident

Le BIC 2000 a bien voulu relever le défi avec le Costarmoricain qui reconnaît lui-même : "Je suis totalement dans l'inconnu avant la saison". Pour son retour dans les pelotons, le colosse n'était pas si à l'aise que ça pour jouer des coudes sur le Circuit des Plages vendéennes. "Aux Plages, je me suis accroché avec un gars d'Auber dans le final. Sur route, je n'ai pas l'habitude de frotter. Sur piste, je peux débrancher le cerveau pendant 20 secondes. Mais sur route la tension dure beaucoup plus longtemps. Et le placement est aussi différent par rapport à la piste", analyse Kévin Guillot.
 
Progresser toute l'année


Son objectif pour 2013 est d'abord de prendre du plaisir. "Puis de finir les courses, peser sur les événements et gagner, aussi", énumère Kévin Guillot qui espère progresser toute l'année.
Comme tout sprinteur qui se respecte, les bosses ne sont pas pour l'avantager. "Sur les côtes courtes ça va, je passe en force. Mais sur les bosses d'1.5 km, c'est plus difficile pour moi. Cet hiver, j'ai travaillé cette spécificité", indique le Breton de 21 ans.
Le coureur du BIC ne voit plus la piste que comme un moyen de parfaire sa condition pour la route.

Theo Bos l'exemple

Quand on parle d'un spécialiste de la vitesse reconverti sur route, l'exemple de Theo Bos, Champion Olympique de vitesse et aujourd'hui pro chez Blanco, vient en tête. Le Néerlandais, triple Champion du Monde de vitesse, a fait sa place chez les pros depuis 2009. D'autres pistards ont tenté la transformation en routier avec plus ou moins de réussite : Abraham Olano, Marty Nothstein, Philippe Boyer. Pierre Trentin a longtemps couru en 2e catégorie.
"A Hyères, je côtoyais Mickaël Bourgain. Lui aussi aime la route et lui aussi s'inspirait de Theo Bos", rapporte-t-il.
Dimanche, Kévin Guillot prenait le départ de la Route bretonne à La Gacilly (il a terminé à la 54e place, NDLR). "Je fais de la route pour découvrir des courses comme celle-ci", conclut-il.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Kévin Guillot.
 

Crédit Photo : www.directvelo.com
 

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