Néo-pros : Rencontre avec Antoine Lavieu

Antoine Lavieu, 22 ans, a décroché son premier contrat professionnel au sein de La Pomme Marseille. Il y retrouve son coéquipier de ces deux dernières saisons, à l'AVC Aix-en-Provence, Thomas Rostollan. Le grimpeur cannois avait été stagiaire chez Cofidis en 2011. Il rêve, un jour, de gagner une belle course par étapes d'une semaine. Avant cela, il enfile ce mercredi son premier dossard de coureur pro sur le Tour Méditerranéen. Avant que sa saison débute, rencontre avec Antoine Lavieu.

« J'espérais passer pro depuis deux ans. N'étant plus espoir cette année, je voulais vraiment franchir le Rubicon. C'est un soulagement de passer le cap !
Je pense que ces dernières saisons, j'ai progressé régulièrement. J'ai fait des courses de plus en plus dures. J'ai aussi pu faire des courses d'une semaine. Je me suis aguerri au fur et à mesure, jusqu'à passer pro cette année. Mais ça va être encore un niveau au-dessus !
Je suis motivé pour le Tour Med' qui débute ce mercredi. Et surtout pour la dernière étape ! Elle arrive à côté de chez moi... Ensuite, j'aimerais briller sur le Tour du Haut-Var, et la Classic Sud-Ardèche, qui sont deux belles courses. Ainsi que sur le Critérium International. Et les courses de la fin d'été... Comme le Tour de l'Ain. En bref, celles qui sont montagneuses !

« Je n'aime pas trop le froid et la pluie »

J'ai un peu de mal avec le froid et la pluie. Je n'aime pas trop ça. Mais il faut que j'en fasse, pour mieux les encaisser. Si un jour, j'ai l'occasion de faire un grand Tour, sur trois semaines, il y aura de toutes les conditions climatiques, de la pluie, des bordures... Je préfère clairement le soleil ! J'appréhende aussi un peu les longs chronos sur les épreuves relevées, où il y aura un gros niveau.

« J'ai gagné une étape pour ma première sélection en Equipe de France Espoirs »

2011, à l'AVC Aix-en-Provence, a été ma première année au haut niveau. J'arrivais du SC Nice. J'ai marché d'entrée de jeu. Ça m'avait mis en confiance. Au mois de mai, j'étais vraiment bien. J'ai remporté le Tour de Navarre Espagne. C'est là que j'ai tapé dans l'œil de Cofidis... Je m'étais préparé pour faire un bel été. J'ai d'abord fait le Tour du Limousin. Je ne m'y suis pas trop mal débrouillé. Je travaillais tous les jours pour Samuel Dumoulin et Tony Gallopin. Je devais faire d'autres courses en tant que stagiaire. Des semi-classiques, comme notamment le Grand Prix de Fourmies. Mais j'ai été retenu en Equipe de France Espoirs pour le Tour du Val d'Aoste, la semaine suivant le Tour du Limousin. J'y ai gagné une étape, pour ma première sélection. Du coup, j'ai aussi été appelé pour le Tour de l'Avenir. Ce n'était pas prévu qu'un coureur fasse les deux. Il n'y avait qu'une semaine de récupération entre ces courses. Ça a été compliqué de les enchaîner... Je n'ai donc pas pu faire d'autres épreuves avec Cofidis.

« Le Tour de l'Ain et le Tour de l'Avenir, deux très bonnes expériences »

En 2012, j'ai été sélectionné en Equipe de France Espoirs, pour disputer le Tour de l'Ain, puis le Tour de l'Avenir. C'étaient deux très bonnes expériences. En plus, il y avait une excellente ambiance ! Au Tour de l'Avenir, Warren (Barguil, NDLR) gagne le classement général. C'était vraiment top ! Sur le plan personnel, j'étais bien. Mais pas dans ma plus grande condition... Je manquais un peu de rythme, n'ayant pas fait la moindre compétition de début avril à mi-juin, pour problèmes de santé. Je suis monté petit à petit en pression. Et je suis arrivé en forme, un peu trop tard... sur les dernières courses, au mois de septembre. J'étais au meilleur de ma condition au Tour du Pays de Gex-Valserine. J'étais quasiment échappé tous les jours. Les bosses étaient plutôt en début d'étape. Je me retrouvais seul à partir. Et je me faisais reprendre dans le final... Le week-end suivant, j'ai remporté le Grand Prix du Faucigny. C'était un parcours assez dur, avec beaucoup de bosses. Ça s'est fait à la pédale.

L'inter-saison, l'occasion de refaire du VTT

L'an dernier, j'avais fait un gros hiver. J'avais beaucoup roulé. Et même un peu trop... J'étais en sur-entraînement ! Je voulais toujours m'affûter. J'étais tombé très bas en poids. Et du coup, j'avais des carences alimentaires. J'ai carrément dû stopper ma saison pendant deux mois, pour me refaire une santé. J'ai changé d’entraîneur à ce moment-là. Pour repartir de zéro. Je travaille désormais avec Benoît Nave.
Je me suis mieux préparé pendant l'inter-saison. On a eu de belles conditions climatiques. J'ai réussi à bien rouler. On a aussi fait plusieurs stages avec l'équipe, dont un en Corse, à la mi-janvier. Je fais également plusieurs activités sportives, pour diversifier. C'est l'occasion de refaire un peu de VTT, que je ne pratique plus que dans cette période. Mais aussi de la natation, de la course à pied, et de la randonnée pédestre. On va voir si ça paie. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Antoine Lavieu.

Crédit Photo : Etienne Garnier
 

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